COVID-19: Avec plus de 300 décès le mois dernier, le bilan des morts à 705
Si le nombre de nouveaux cas quotidiens se stabilise, les officiels de la Santé estiment que le nombre croissant de cas graves est un indicateur déterminant de la crise

Le nombre de décès des suites du coronavirus a franchi le cap des 700 dans la soirée de mardi, a indiqué le ministre de la Santé, alors que le nombre d’infections depuis le début de la pandémie s’approche rapidement des 100 000.
Selon le ministère, 708 morts ont été enregistrés depuis le début de l’épidémie. Neuf personnes sont décédées depuis mardi matin au sein de l’Etat juif.
Les chiffres du ministère indiquent que presque 1 400 nouveaux cas ont été confirmés depuis mardi matin, ce qui amène le nombre total d’infections à la COVID-19 à 96 409 depuis le début de l’épidémie.
Ce cap des 700 décès survient très exactement un mois après que le pays a atteint les 400 morts, ce qui souligne l’accélération des effets les plus destructeurs du virus, alors même qu’un haut-responsable de la Santé chargé de la pandémie dans le pays a estimé que des pourparlers sur un éventuel confinement ou de nouvelles restrictions étaient prématurées dans la journée de mardi.
Les chiffres du ministère de la Santé révèlent que 404 personnes ont développé une forme grave de la maladie, ce qui est à peu près le double du nombre de cas graves d’il y a trente jours, et que 117 personnes sont actuellement placées sous respirateur.
164 personnes sont dans un état modéré et les autres présentent des symptômes légers, voire une version asymptomatique de la maladie.
Il y a eu 26 038 tests qui ont été réalisés lundi, selon le ministère.
Mardi matin, les responsables du ministère de la Santé ont exprimé leurs inquiétudes concernant le nombre croissant de personnes ayant développé une forme grave du coronavirus.
Le vice-directeur général du ministère, le professeur Itamar Grotto, a déclaré au cours d’une discussion qui a eu lieu dans le cadre d’une commission parlementaire que si les taux d’infection ont quelque peu baissé, « je suis désolé de devoir jouer les trouble-fête. Le meilleur indicateur est le nombre de malades gravement touchés et ce nombre est actuellement de 410. Nous sommes inquiets ».

Grotto a aussi exprimé son malaise au sujet de l’année scolaire qui doit commencer le 1er septembre. Il a expliqué que les taux d’infection élevés dans les écoles étaient une préoccupation et qu’il était très hésitant à l’idée de donner son feu vert à l’ouverture des collèges et des lycées « parce qu’ils sont un vecteur majeur en termes de contamination ».
Pour sa part, l’homme fort du gouvernement dans la lutte contre le coronavirus, Ronni Gamzu, a indiqué aux journalistes qu’il « perdait le sommeil » en raison de la rentrée scolaire qui se profile à l’horizon.
De plus, les ministères de la Culture et de la Santé ont convenu d’une réouverture des salles de spectacles et événementielles pour le 1er septembre. Les détails spécifiques restent à déterminer et seront communiqués ultérieurement.
Les ministères ont fait savoir que les salles rouvriraient conformément à un plan préparé par Gamzu.

« Cette initiative suit celle qui a été annoncée, la semaine dernière, concernant la reprise des événements culturels dans les sites en plein air. Il est temps de permettre à nouveau à la culture de s’exprimer dans les salles et de faire revivre le monde de la culture », a commenté la ministre de la Culture, Chili Tropper.
Cette réouverture survient après des semaines de manifestations croissantes des travailleurs de l’industrie culturelle, au chômage depuis des mois.
Le cabinet dit « du coronavirus » doit se réunir jeudi pour débattre des directives émises sur les rassemblements après le refus opposé par un panel de la Knesset sur le prolongement de 28 jours supplémentaires des régulations gouvernementales.