COVID-19: La 2e vague est arrivée ; des centaines de personnes pourraient mourir
Le centre de connaissance du ministère de la Santé a averti qu'Israël pourrait être en état d'urgence dans un mois si rien n'est fait pour freiner la croissance de la pandémie
Israël est entré dans une deuxième vague d’infections de coronavirus et, s’il ne prend pas de mesures immédiates pour faire baisser les chiffres, il pourrait, dans un mois, faire face à un millier de nouveaux cas par jour et à des centaines de décès, a déclaré un organisme militaire coordonnant les informations sur la pandémie.
Le Centre national d’information et de connaissance sur le coronavirus, qui relève de la Direction du renseignement militaire de l’armée israélienne en coopération avec le ministère de la Santé, a publié ce rapport samedi, alors que les cas continuent d’augmenter dans tout le pays, mettant en garde contre la nécessité éventuelle d’un nouveau confinement national si des mesures immédiates ne sont pas prises pour enrayer la pandémie qui réapparaît.
Le rapport a ensuite été critiqué par un épidémiologiste de premier plan comme étant non professionnel, bien qu’un autre ait appuyé ses affirmations.
La nouvelle vague d’infections « est différente dans ses caractéristiques de la première vague mais pas moins grave », selon le rapport du groupe de travail. « Au cours des dernières semaines, le nombre de nouvelles infections a augmenté régulièrement ».
Du côté positif, le rapport note que « le système de santé est mieux préparé grâce aux connaissances, aux protocoles de traitement et aux traitements médicamenteux » et que l’âge moyen des personnes infectées est plus bas, ce qui contribuerait à réduire la mortalité : « Alors qu’en mars-avril, quelque 13 % des malades avaient plus de 65 ans, en mai-juin, les plus de 65 ans sont passés à 7,8 % ».
Mais du côté négatif, « lors de la précédente vague de maladies, un nombre important des nouvelles maladies provenaient d’Israéliens revenant de l’étranger. Cette population était à bien des égards plus facile à identifier et à contenir. Dans la vague actuelle, l’origine de la maladie ne provient que de la communauté et est donc plus difficile à contrôler et à limiter ».
Le Centre a déclaré que depuis l’assouplissement des restrictions nationales et du confinement, le public israélien a développé une attitude excessivement complaisante à l’égard de la maladie, beaucoup de personnes ne portant pas de masque en public malgré les instructions et ne maintenant pas de distance de sécurité avec les autres.
Le Centre a averti qu’Israël pourrait éventuellement être confronté à la nécessité d’un nouveau confinement à l’échelle du pays, mais a déclaré que cela pourrait potentiellement être évité si certaines mesures étaient prises d’urgence dans les jours à venir.
Il s’agissait notamment de réévaluer certaines restrictions récemment assouplies (une référence apparente au rétablissement des manifestations de masse et des événements culturels pouvant accueillir jusqu’à 250 personnes), de sensibiliser davantage le public au danger, ainsi que de renforcer l’application des lignes directrices, et d’adopter des mécanismes efficaces pour faire respecter la quarantaine et rompre les filières d’infection.
« Nous pensons que sans une action rapide et décisive pour mener à bien ces mesures, dont le coût pour l’économie est relativement limité, Israël pourrait se retrouver dans un mois contraint de prendre des décisions économiques et sociales bien plus douloureuses ».
Les diagnostics ont augmenté régulièrement au cours des dernières semaines et ces derniers jours, les chiffres ont oscillé entre 200 et 300 par jour, après avoir été ramenés à une vingtaine de cas par jour en mai.
Le Conseil national de sécurité a indiqué samedi matin que 39 infections supplémentaires avaient porté à 268 le nombre de personnes diagnostiquées avec le coronavirus au cours des dernières 24 heures.
Une autre personne est morte de complications dues au virus pendant la nuit, ce qui porte le nombre de décès à 305.