Covid-19 : le nombre de cas continue de baisser, mais la mortalité reste élevée
Les écoles d'Israël s'apprêtent à accueillir de nouveau les élèves du CP au CM1 ; 844 cas ont été enregistrés mardi et 43 personnes sont mortes en 24 heures
Le taux de positivité aux tests de coronavirus est au plus bas depuis quatre mois, indiquent les chiffres communiqués mardi et mercredi par le ministère de la Santé, alors même que le bilan de la Covid-19 reste élevé.
Le ministère a annoncé mercredi que 844 nouveaux cas avaient été confirmés mercredi, sur un total de 38 840 tests réalisés, soit un taux de positivité de 2,2 %, similaire à celui de la veille. La dernière fois que le taux était si bas remonte au 21 juin. Le mois dernier, le taux de positivité avait grimpé à 15 %.
La baisse du nombres de tests effectués ces derniers jours préoccupe toutefois les autorités sanitaires.
Depuis le début de la pandémie, 312 024 cas ont été recensés en Israël et le pays compte aujourd’hui 12 768 cas actifs.
Parmi eux, 453 sont dans un état grave, dont 196 sous respirateurs, 106 sont dans un état modéré, et les autres présentent peu ou pas de symptômes, a fait savoir le ministère.
Le nombre de cas actifs et de cas graves a drastiquement diminué par rapport aux semaines précédentes, ce qui laisse penser qu’Israël a fini par réussir à maîtriser la pandémie, au terme d’un mois de confinement.
Le centre médical Hadassah Ein Kerem, le plus grand hôpital d’Israël, qui a vu le nombre de patients admis dans les unités Covid augmenter, a annoncé mardi que deux de ses unités dédiées allaient fermer, après six mois de fonctionnement.
Cependant, le nombre de décès liés à la maladie augmente. Le ministère a indiqué mardi soir que 43 patients étaient morts au cours des dernières 24 heures, soit un décès de moins que le nombre maximal de décès en une journée, enregistré au début du mois, avec 44 morts.
Le bilan total s’élève à 2 483.
Le confinement a été levé il y a une semaine. Le cabinet responsable de la lutte contre le coronavirus a voté lundi soir la réouverture des écoles pour les classes du CP au CM1 en début de semaine prochaine et l’assouplissement de certaines restrictions sur les commerces, dans le cadre d’un plan de déconfinement en étapes.
Mercredi, l’armée israélienne – qui participe à la lutte nationale contre la pandémie – a annoncé que le commandement de la Défense passive, le Magen David Adom et les organisations sanitaires du pays ont entamé de vastes opérations de dépistage des personnels éducatifs en prévision de la réouverture des écoles primaires.
L’armée a déclaré dans un communiqué que le dépistage des enseignants, assistants et autres employés des écoles sera terminé d’ici samedi.
Dans le cadre du plan approuvé par les ministres, les élèves de CE2 et CM1 seront divisés en petits groupes et iront à l’école cinq jours par semaine. Les CP et CE1 seront répartis en deux groupes, qui iront en classe à tour de rôle, à raison de trois jours par semaine. Les élèves de CM2 continueront l’école à distance.
Les lieux d’accueil de la petite enfance ont déjà rouvert, mais une centaine d’écoles maternelles ont été fermées à cause de cas confirmés dans l’établissement, dont une cinquantaine depuis dimanche, selon un rapport du ministère de l’Éducation mardi.
Même si ce chiffre reste minime face aux 21 000 écoles maternelles, crèches et garderies du pays, le nombre croissant d’établissements contraints de fermer donne un aperçu de ce que sera la réouverture des écoles primaires dimanche prochain.
Actuellement, 1 716 enfants scolarisés sont contaminés par le virus, 475 de moins que dimanche dernier, a déclaré le ministère, selon les médias israéliens. Cependant, le nombre d’écoles maternelles à avoir fermé en raison de contamination d’un membre du personnel ou d’un enfant a double pendant cette même période, passant de 56 à 112.
Après le premier confinement national du printemps, les autorités sanitaires avaient renoncé au plan de déconfinement face à la pression des ministres et avaient rouvert la quasi-totalité des écoles et des commerces d’un coup, au début du mois de mai. Cette levée brutale des mesures sanitaires aurait joué un rôle important dans la hausse du taux d’infection pendant l’été, qui a conduit au reconfinement.