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CUNY sous pression après des manifestations anti-Israël lors d’événements de Hillel

Des banderoles disant "Bring the war home" et "Hillel go to Hell", avec des symboles du Hamas et des images d'armes, ont été placardées sur des locaux d'organisations juives universitaires

Des manifestants font un triangle inversé avec leurs doigts, symbole du Hamas, au Baruch College, à New York, le 6 juin 2024. (Crédit : Luke Tress)
Des manifestants font un triangle inversé avec leurs doigts, symbole du Hamas, au Baruch College, à New York, le 6 juin 2024. (Crédit : Luke Tress)

New York Jewish Week (JTA) – Les membres du conseil municipal de New York ont exhorté la City University of New York (CUNY) à réagir à la suite de multiples manifestations de militants anti-Israël appelant à « ramener la guerre à la maison [aux États-Unis] », qui visaient des événements organisés par le groupe Hillel.

Le Baruch College, l’une des facultés de la CUNY, a déclaré au New York Jewish Week qu’il condamnait fermement ces manifestations et qu’il était déterminé à garantir la sécurité des étudiants. Néanmoins, et reflétant les difficultés rencontrées par les 25 facultés publiques du système, le communiqué du Baruch College a précisé que la manifestation avait eu lieu dans un espace public, limitant les actions que l’université pouvait entreprendre.

Les centres Hillel de Baruch et de Hunter College ont récemment été piquetés de banderoles similaires sur lesquelles on pouvait lire « Bring the War Home » [« Ramenez la guerre à la maison »] et « Hillel go to Hell » [« Hillel, va au Diable »]. Les banderoles affichaient également un triangle inversé, symbole du Hamas, ainsi que des images de fusils d’assaut.

Mardi, lors d’un dîner de rentrée organisé par Baruch Hillel dans un restaurant casher de Manhattan, un groupe d’étudiants affiliés à la CUNY a protesté avec les mêmes banderoles. Une vidéo publiée par Hillel montre le petit groupe de manifestants s’en prenant au directeur de Hillel, scandant : « Ilya Bratman, qu’avez-vous à dire ? Combien d’enfants avez-vous tué aujourd’hui ? »

« Ce qui devait être un dîner de bienvenue chaleureux pour les nouveaux étudiants au restaurant casher Mr. Broadway dans le centre-ville, s’est transformé en une rencontre haineuse », a écrit Baruch Hillel sur Instagram. « Telle est la réalité à laquelle les étudiants juifs sont confrontés aujourd’hui dans les universités américaines. »

Ilya Bratman, directeur exécutif de Baruch Hillel, qui coordonne un consortium de sept collèges au sein de la CUNY, n’a pas répondu aux sollicitations du New York Jewish Week.

Un porte-parole du Baruch College a confirmé que la police avait été présente pour assurer la sécurité lors de la manifestation de la semaine dernière.

Ce porte-parole a également précisé que les manifestants ne faisaient pas partie d’un groupe officiellement reconnu sur le campus, sans pour autant identifier l’organisation impliquée. Cependant, une publication Instagram du groupe Baruch Students for Justice in Palestine montre que le groupe avait appelé à manifester devant le restaurant Mr. Broadway, sur la 38e rue ouest, et à Baruch Plaza, sur la 25e rue est.

Le représentant a cependant ajouté que l’endroit où le rassemblement a eu lieu est un espace public et non une propriété du Baruch College, et qu’elle est donc soumise aux protections du premier amendement. D’autres établissements locaux, comme l’université de Columbia, ont restreint l’accès aux personnes extérieures pour limiter les manifestations, mais les campus de la CUNY, situés en pleine ville, ne peuvent appliquer ce type de mesures.

« Baruch est scandalisé par le langage qui a été utilisé lors de la manifestation de mardi dans un espace public près de notre campus, et condamne fermement tout discours visant à harceler et intimider autrui », a déclaré le représentant de Baruch dans un communiqué. « La police de New York et nos équipes de sécurité publique étaient sur place pour assurer la sécurité de nos étudiants, de nos professeurs et de notre personnel. Hillel est un membre important de notre communauté et nous restons fidèles à notre engagement en faveur d’un environnement respectueux et inclusif sur le campus pour tous les étudiants. »

Les membres du conseil municipal souhaiteraient voir davantage de mesures concrètes prises par l’établissement. Dans une lettre adressée au chancelier de la CUNY, Félix V. Matos Rodriguez, et au président du conseil d’administration, Bill Thompson, les membres du groupe bipartisan juif du conseil municipal ont réclamé une mise à jour des politiques de l’université en matière de liberté d’expression et de manifestations.

« Alors que le semestre d’automne démarre, la CUNY doit trouver un juste équilibre entre le droit de chaque étudiant à la liberté d’expression et le droit de chaque étudiant à un environnement sécurisé, exempt de harcèlement et d’intimidation », peut-on lire dans la lettre, signée par les membres du Conseil Inna Vernikov, Eric Dinowitz, Julie Menin, Lynn Schulman et Lincoln Restler. « La CUNY devrait suivre l’exemple de SUNY Buffalo, de l’université de New York et de dizaines d’universités à travers l’État et le pays, qui ont publié des directives de manière opportune et proactive. »

La lettre demande à la CUNY de clarifier « les directives concernant les manifestations au sein des universités, les campements, les boycotts, les perturbations, l’intimidation, le harcèlement, les débrayages et autres actions connexes », et de faire de même pour les manifestations du corps professoral. Elle invite également le système à « organiser un dialogue interconfessionnel avec des groupes de différentes confessions », tels que Hillel.

Ni les représentants du Hunter College ni ceux du CUNY n’ont répondu aux demandes de commentaires du New York Jewish Week.

Au printemps dernier, des dizaines d’étudiants ont été arrêtés sur plusieurs campus de la CUNY, lorsque la police a sévi contre les manifestations pro-palestiniennes. Cette année, les dirigeants de la CUNY ont cherché à favoriser un environnement respectueux sur les campus.

« Même si nous exprimons des opinions divergentes, nous nous engageons à le faire avec le même soin, la même honnêteté et le même respect, conscients que la liberté d’expression et la dissidence existent dans le contexte des droits civils qui garantissent qu’aucun d’entre nous ne peut être exclu des avantages de notre établissement d’enseignement en raison de son identité », a écrit la présidente du Hunter College, Nancy Cantor, dans une note publiée sur le site web de l’établissement le 28 août. « Les protestations ou les manifestations sont autorisées tant que la force ou la menace de la force n’est pas utilisée, et tant que les processus de fonctionnement du collège en tant qu’établissement d’enseignement ne sont pas interrompus. »

Un jour plus tard, les manifestants ont installé les banderoles devant le centre Hillel de son université.

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