Cyberattaque contre le site du ministère de la Santé ; accès bloqué depuis l’étranger
Altahrea Team a revendiqué l'attaque et a affirmé qu'elle découle des frappes de Tsahal dans la bande de Gaza ce week-end et du soutien israélien aux sanctions contre l'Iran

Une cyberattaque a perturbé l’accès au site Web du ministère de la Santé pour les utilisateurs à l’étranger, a déclaré le ministère dimanche.
Bien que le site ait continué à fonctionner pour les résidents israéliens, ceux qui tentaient d’y accéder depuis l’étranger n’ont pu le faire que par intermittence, a indiqué le ministère dans un communiqué.
Le ministère a indiqué que le problème était en passe d’être résolu par le ministère et l’unité e-Government, un organisme public chargé de la maintenance des sites internet du gouvernement.
Le site Web du ministère de la Santé propose des informations en anglais sur toute une série de sujets, notamment les règles sanitaires à respecter pour se rendre en Israël depuis l’apparition de la pandémie de COVID-19.
Un groupe de hackers pro-iraniens basé en Irak et se faisant appeler Altahrea Team a revendiqué l’attaque, selon les médias israéliens.
Sur son canal Telegram, le groupe aurait écrit que l’attaque a été menée en réponse au bombardements de la bande de Gaza pendant le week-end et à une liste d’autres évènements.

Les griefs supposés du groupe comprennent les sanctions contre l’Iran qui, selon les hackers, tuent des milliers de personnes en bloquant l’arrivée de médicaments et de vaccins COVID-19, et aussi le soutien à l’Ukraine dans sa bataille contre l’envahisseur russe.
« Vous êtes désormais dans notre ligne de mire », a écrit le groupe.
Israël a frappé la bande de Gaza à deux reprises au cours du week-end en réponse à des tirs de roquettes sur les communautés israéliennes depuis l’enclave palestinienne.
La semaine dernière, Altahrea Team a affirmé avoir attaqué jeudi le site Web de la municipalité de Jérusalem ainsi que celui de l’entreprise de défense Rafael. Elle a également revendiqué une attaque lundi contre le site Web de la municipalité de Tel Aviv.
Bien que le ministère de la Santé n’ait fourni aucun détail sur la nature de l’incident, les attaques de la semaine dernière étaient toutes des attaques par déni de service (DDoS) dans lesquels les serveurs des sites étaient submergés par des demandes de connexion quasi-simultanées. Ce type d’attaque ne permet pas le vol de données.
L’Israel Internet Association a indiqué dans une déclaration que la lutte contre les attaques DDoS consiste à bloquer temporairement les demandes de serveurs provenant de l’étranger.
En avril, l’équipe Altahrea a assumé la responsabilité d’une attaque en ligne qui a temporairement mis hors service le site web de Autorité aéroportuaire israélienne.
Selon le Washington Institute for Near East Policy, le groupe a également attaqué par le passé des sites en Turquie et en Arabie saoudite.
De nombreuses cyberattaques iraniennes présumées contre Israël ont été signalées ces dernières années, dont une qui a visé son infrastructure hydraulique en 2020.