Daghestan : Le bilan des attaques contre des églises et synagogues monte à 22 morts
La majorité des victimes seraient des policiers selon un nouveau bilan annoncé plus d'une semaine après une série d'attaques terroristes à Makhatchkala et à Derbent

Les attaques ayant visé fin juin deux églises orthodoxes et deux synagogues au Daghestan ont fait 22 morts, en majorité des policiers, selon un nouveau bilan annoncé lundi par le dirigeant de cette région du Caucase russe, plus d’une semaine après les faits.
Le 23 juin, des terroristes avaient attaqué simultanément ces sites religieux et un point de contrôle de la police à Makhatchkala, capitale du Daghestan, et à Derbent, dans des circonstances qui restent encore floues.
« À notre grand regret, 22 personnes sont mortes à la suite des attaques terroristes », a déclaré le dirigeant Sergueï Melikov, ajoutant qu’il s’agissait de 17 policiers et cinq civils.
Les enquêteurs avaient affirmé fin juin qu’un prêtre orthodoxe faisait partie des victimes. Le précédent bilan s’établissait à 20 décès.
#BREAKING Possible terror attack reported on a synagogue and a church in Derbent, Dagestan, Russia.
According to preliminary information, one police officer was killed and one was injured.
Unknown people in black are shooting at police cars. pic.twitter.com/QMyMYKHtOc
— Clash Report (@clashreport) June 23, 2024
Cette série d’attaques ont eu lieu trois mois après l’attentat revendiqué par le groupe terroriste État islamique (EI) commis au Crocus City Hall, une salle de concert de la banlieue de Moscou, qui avait fait 145 morts.
Très peu de détails ont filtré sur les identités et les motivations des assaillants au Daghestan, une région instable à majorité musulmane. Plusieurs d’entre eux ont été tués selon les autorités.
L’un d’eux était un « participant » aux émeutes anti-Israël qui avaient éclaté dans l’aéroport de Makhatchkala en octobre 2023, a toutefois indiqué Melikov lundi.
Des centaines d’hommes avaient alors envahi le tarmac, en pleine tensions à travers le monde liées au conflit entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas.

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Melikov a également pointé du doigt l’Occident, sans étayer ses accusations.
Les Occidentaux « pourraient bien influencer la préparation et l’état idéologique de personnes capables de tels crimes », s’est-il borné à dire.
Fin juin, il avait déjà semblé vouloir établir un lien avec l’Ukraine, encore une fois sans s’étendre sur le sujet.
Les autorités russes avaient accusé Kiev d’avoir joué un rôle dans l’attaque du Crocus City Hall, malgré l’absence de preuves et la revendication de l’EI.
Le Daghestan a été le théâtre dans les années 2000 d’affrontements armés à répétition avec des jihadistes, comme une grande partie du Caucase.
Cette insurrection islamiste a été matée par les forces russes après de longues années de combat, et la Russie n’avait plus l’habitude de ce type d’attentats.