Damas Pakada refuse que son agresseur passe un accord judiciaire
Le soldat d'origine éthiopienne frappé par un policier a déposé une requête pour obliger son agresseur à répondre à des accusations criminelles, et demande son inculpation pour agression raciste

Un Israélien d’origine éthiopienne a demandé au tribunal d’empêcher un accord avec l’agent de police qui l’avait physiquement agressé l’année dernière.
Damas Pakada a déposé une requête jeudi devant la Haute cour de Justice contre le Procureur général Avichai Mandelblit et le département chargé des affaires internes au ministère de la Justice pour empêcher cet accord.
Il permettrait au policier d’échapper à des inculpations pénales, a annoncé Israël Hayom.
Pakada veut que l’agent soit inculpé pour cette agression et qu’il réponde de blessures graves entraînées par des motivations racistes et d’obstruction à la justice. La requête affirme qu’une accusation d’agression ne peut se régler par un simple accord.
Lundi, le ministère de la Justice avait indiqué à la Haute cour que des charges criminelles ne seraient pas retenues contre le policier si ce dernier acceptait l’accord qui lui était proposé.
Il n’a pas détaillé les sanctions possibles. Comme les magistrats n’ont pas encore jugé une demande d’embargo déposée par les avocats de l’accusé, le nom du policier ne peut être donné.
Une caméra avait filmé l’agent en train de frapper Pakada, qui était alors âgé de 21 ans, au mois d’avril dernier dans la ville de Holon, dans le centre du pays.