Israël en guerre - Jour 646

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De nouvelles informations sur l’attaque aux bipeurs des terroristes du Hezbollah

Révélant les détails de l'opération, des sources ont déclaré au Washington Post que le signal de détonation était un message crypté qui nécessitait d'appuyer sur 2 boutons pour en voir le contenu

Les restes de bipeurs explosés utilisés par le Hezbollah et dont l'attaque a été imputée à Israël dans un lieu non divulgué, sur une photo prise dans la banlieue sud de Beyrouth le 18 septembre 2024. (Crédit : AFP)
Les restes de bipeurs explosés utilisés par le Hezbollah et dont l'attaque a été imputée à Israël dans un lieu non divulgué, sur une photo prise dans la banlieue sud de Beyrouth le 18 septembre 2024. (Crédit : AFP)

Le signal qui a fait exploser des milliers de bipeurs appartenant aux éléments du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah le mois dernier était un message crypté qui obligeait les utilisateurs à tenir leurs appareils à l’aide de leurs deux mains, maximisant ainsi les chances de causer des blessures graves, ont indiqué des sources dans un article du Washington Post publié samedi.

Cette opération, imputée à Israël, a fait exploser des bipeurs et des talkies-walkies utilisés par le groupe terroriste chiite libanais les 17 et 18 septembre, donnant le coup d’envoi d’une série de frappes aériennes israéliennes qui ont porté d’immenses coups de massue au Hezbollah, notamment en éliminant son chef, Hassan Nasrallah.

Des responsables israéliens, américains et du Moyen-Orient estiment que jusqu’à 3 000 terroristes du Hezbollah ont été tués ou blessés par les bipeurs, ainsi qu’un nombre indéterminé de civils, a rapporté le Washington Post samedi.

L’article du Washington Post, qui cite des responsables de la sécurité, des politiciens et des diplomates israéliens, arabes et américains, ainsi que des sources libanaises proches du Hezbollah, toutes anonymes, indique que les bipeurs ont été fabriqués en Israël et conçus par l’agence de renseignement du Mossad.

Après que les responsables du Mossad ont révélé cette capacité aux autorités le 12 septembre et que l’opération aurait été approuvée par le cabinet du Premier ministre Benjamin Netanyahu, des milliers de terroristes du Hezbollah ont reçu une notification leur indiquant qu’ils avaient reçu un message crypté nécessitant d’appuyer simultanément sur deux boutons – ce qui les obligeait à utiliser leurs deux mains et par conséquent à être blessés aux deux mains lorsque les explosions se sont produites.

« Il fallait appuyer sur deux boutons pour lire le message », a expliqué un fonctionnaire, de sorte que l’explosion risquait de « blesser les deux mains » et donc de rendre l’utilisateur « incapable de combattre ».

Un appareil de communication radio qui a explosé dans la ville de Baalbek, au Liban, le 18 septembre 2024. (Crédit : Suleiman Amhaz/Anadolu/Reuters)

L’article a également révélé que les centaines de talkies-walkies piégés – qui ont explosé un jour plus tard – étaient utilisés par le Hezbollah depuis 2015, fournissant à Israël un accès continu en temps réel aux communications du groupe terroriste pendant de nombreuses années avant que les appareils ne soient « armés » de manière plus concrète.

Le Hezbollah avait acheté des bipeurs pour éviter la surveillance de ses communications par Israël. Au début de l’année, un argumentaire de vente a convaincu le groupe terroriste chiite libanais d’acheter des bipeurs AR924 à grande batterie d’Apollo, une marque taïwanaise connue.

Le contact a été établi par une femme qui avait été par le passé agent commercial pour Apollo au Moyen-Orient et à qui le Hezbollah faisait confiance. Les autorités ont refusé de révéler son identité. Selon l’article du Washington Post, elle avait créé sa propre société pour vendre des bipeurs sous la marque Apollo.

Des articles précédents avaient permis de retrouver une certaine Cristiana Bársony-Arcidiacono, PDG de la société BAC Consulting, basée à Budapest, qui, selon le détenteur taïwanais de la marque des bipeurs, était responsable de la fabrication des appareils.

Parmi les avantages vantés des bipeurs, citons leur conception étanche et leur grande batterie qui permet de les utiliser pendant des mois sans les recharger.

Le groupe terroriste a acheté 5 000 appareils et la fabrication a été sous-traitée. À l’insu du Hezbollah – et apparemment d’Apollo et de la commerciale – ils ont été assemblés en Israël avec une petite quantité d’explosif ajoutée à chaque batterie.

Les bipeurs ont finalement été distribués à ce que le Washington Post décrit comme des « combattants de niveau intermédiaire et du personnel de soutien » du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah en février.

Les minuscules explosifs contenus dans les bipeurs et les talkies-walkies étaient dissimulés de manière à ce que le démontage de l’appareil – ou même sa radiographie – ne puisse pas révéler le subterfuge aux terroristes du Hezbollah, qui ont volontiers adopté les gadgets conçus et fabriqués par les Israéliens, ont indiqué des sources au Washington Post. Les responsables israéliens estiment que certains des appareils ont effectivement subi de tels examens, selon l’article.

Une vidéo montrant un homme, à gauche, juste avant qu’il ne soit blessé par l’explosion de son bipeur dans un marché, à Beyrouth le 17 septembre 2024. (Crédit : Capture d’écran/X)

L’existence du système de bipeurs n’a été révélée aux membres du cabinet israélien que le 12 septembre, lorsque Netanyahu a tenu une réunion avec ses conseillers en sécurité sur la façon de traiter avec le Hezbollah, ont indiqué les responsables israéliens.

Les autorités américaines ont déclaré que Washington n’avait pas été informé de l’existence des bipeurs ni des discussions concernant leur explosion.

Outre l’utilisation des bipeurs, les responsables israéliens ont également discuté du ciblage du chef du Hezbollah, Nasrallah, dont Israël connaissait les déplacements et la localisation depuis des années malgré son mode de vie furtif, ont indiqué les responsables.

L’élimination de Nasrallah devait conduire à une guerre ouverte contre le groupe terroriste chiite libanais et, éventuellement, contre l’Iran. En outre, les Etats-Unis ont fait pression sur Nasrallah pour qu’il accepte un cessez-le-feu au Liban qui répondrait à la demande d’Israël de voir le Hezbollah retirer ses terroristes des zones frontalières – conformément à la résolution 1701 de l’ONU.

La résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies interdit au Hezbollah de maintenir une présence armée au sud du Litani. Le groupe terroriste chiite libanais a fréquemment violé cette résolution de manière flagrante et lance depuis le 8 octobre, au lendemain du pogrom mené par le groupe terroriste palestinien du Hamas en Israël, des attaques contre Israël depuis la frontière.

Des responsables américains et du Moyen-Orient ont déclaré que si Israël avait soutenu le plan américain, Nasrallah l’avait refusé, insistant sur le fait que l’arrêt des combats ne devait intervenir qu’après un cessez-le-feu conclu avec le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza.

Le 17 septembre, le signal a été envoyé pour faire exploser les bipeurs et un message en arabe est apparu sur leurs écrans : « Vous avez reçu un message crypté. »

Lorsque les opérateurs ont appuyé sur les deux boutons nécessaires pour lire le message, les bipeurs ont explosé. Moins de 60 secondes plus tard, selon l’article du Washington Post, des milliers d’autres bipeurs ont également explosé, même sans que les deux boutons aient été utilisés.

Bâtiments effondrés sur le site de l’élimination du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 29 septembre 2024. (Crédit : Hassan Ammar/AP)

Le lendemain, des centaines de talkies-walkies du Hezbollah ont également explosé, faisant des morts et des blessés.

Nasrallah a été tué le 27 septembre lors d’une puissante – et très précise – frappe aérienne israélienne contre son bunker situé dans la banlieue sud de Beyrouth, à Dahiyeh, bastion connu du Hezbollah.

Les combats contre le Hezbollah ont commencé lorsque le groupe terroriste soutenu par l’Iran a commencé à lancer des tirs transfrontaliers de roquettes et de drones le 8 octobre dernier, un jour après que le groupe terroriste palestinien du Hamas a mené un assaut barbare et sadique contre Israël qui a ouvert la guerre en cours dans la bande de Gaza. Depuis, le Hezbollah a mené des attaques quasi-quotidiennes pour soutenir le Hamas.

Les combats ont également donné lieu à des tirs de roquettes en provenance directe de l’Iran. La semaine dernière, la République islamique a tiré environ 200 missiles sur Israël, causant quelques dégâts, bien que la plupart aient été interceptées ou aient touché des zones ouvertes.

L’une des cibles de ce barrage aurait été le quartier général de l’agence de renseignement du Mossad, situé non loin de Tel Aviv.

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