Des centaines de personnes en Ukraine défilent en l’honneur de soldats SS nazis
Pour la première fois, un défilé célébrant la 14e division de grenadiers Waffen des SS, composée d'Ukrainiens de souche, a lieu dans la capitale Kiev

JTA – Des centaines d’Ukrainiens ont participé à des marches célébrant les soldats SS nazis, incluant le premier événement de ce type à Kiev.
La dénommée « Embroidery March » s’est déroulée dans la capitale le 28 avril, date du 78e anniversaire de la création de la 14e division de grenadiers Waffen de la SS, également connue sous le nom de division « Galicie », ou Galicienne n°1. Il s’agissait d’une force créée sous les auspices de l’occupation allemande, composée de volontaires et de conscrits ukrainiens et allemands. Les manifestants brandissaient des bannières arborant le sigle de l’unité.
La marche de Kiev, à laquelle ont participé environ 300 personnes, a été importée de la ville de Lviv, dans l’ouest du pays, qui accueille depuis plusieurs années des manifestations de ce type. La veille, des centaines de personnes y avaient participé à une « Embroidery Mqrch » plus importante.
L’Ukraine compte une importante minorité de Russes de souche, qui s’opposent à la glorification des collaborateurs nazis. De telles actions étaient taboues en Ukraine jusqu’au début des années 2000, lorsque les nationalistes ont demandé et obtenu que l’État reconnaisse les collaborateurs comme des héros pour leurs actions contre l’Union soviétique, qui a dominé l’Ukraine jusqu’en 1991.
Le ministère israélien des Affaires étrangères et les Juifs ukrainiens, qui, selon une étude démographique de 2020, sont environ 47 000, ont protesté contre la commémoration de la division Galicienne n°1 et d’autres collaborateurs. Mais la popularité des collaborateurs est montée en flèche après la guerre de 2014 avec la Russie.

Le président Volodymyr Zelensky, qui est juif, a condamné les « Embroidery March », qui avaient été organisées en toute légalité.
« Nous condamnons catégoriquement toute manifestation de la propagande des régimes totalitaires, en particulier du national-socialisme, et les tentatives de révision de la vérité sur la Seconde Guerre mondiale », a-t-il déclaré vendredi dans un communiqué.