Des familles de soldats tués créent un forum consacré aux échecs du 7 octobre
"Leur voix - le forum des familles des soldats de surveillance", s'est engagé à lutter pour la création d'une commission d'enquête d'État afin que les responsables soient traduits en justice
Les familles des soldates de surveillance de l’armée israélienne tuées sur la base militaire de Nahal Oz lors de l’assaut barbare du groupe terroriste palestinien du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre ont annoncé mercredi qu’elles avaient créé un forum commun pour dénoncer les échecs militaires qui ont conduit à la mort de leurs enfants.
Dans une déclaration à la presse, le forum, baptisé « Leur voix – le forum des familles des soldats de surveillance », s’est engagé à lutter pour la création d’une commission d’enquête d’État sur le 7 octobre, insistant sur le fait que les responsables des échecs qui ont conduit à la plus grande attaque terroriste de l’Histoire d’Israël doivent être traduits en justice.
Soixante-six soldats ont été tués dans la base de Nahal Oz, dont quinze étaient tazpitaniyot – ou soldates de surveillance – un poste occupé presque exclusivement par des femmes. Cinq tazpitaniyot sont toujours retenus en otage par le Hamas à Gaza.
Le forum a déclaré qu’il exigeait « que la négligence à l’avant-poste de Nahal Oz, qui a conduit à leur mort, fasse l’objet d’une enquête spécifique par la commission d’enquête qui sera mise en place », et prévient que les familles « n’accepteront pas que la démission absout les responsables ».
La chaîne publique Kann avait rapporté lundi que les parents d’un certain nombre de tazpitaniyot servant sur une base proche de la frontière nord avaient indiqué qu’ils allaient saisir la Haute Cour si leur demande n’était pas satisfaite, à savoir que les troupes soient déplacées vers une position plus sûre, plus éloignée de la frontière.
Selon la chaîne, les parents veulent savoir pourquoi les unités de surveillance n’ont pas été éloignées de la frontière, et souhaitent savoir s’il existe un plan pour assurer leur évacuation ou leur protection en cas d’intensification des combats.
Le porte-parole de l’armée avait par la suite répondu être « conscients des craintes des soldats de surveillance et de leurs parents ».
« Nous sommes à leur disposition pour leur fournir les meilleurs moyens d’exercer leurs fonctions de manière professionnelle tout en assurant leur sécurité. »
Le traitement réservé par Tsahal aux soldats de surveillance a été fortement critiqué depuis le début de la guerre, suite à l’assaut du Hamas le 7 octobre.
Lorsque l’attaque a commencé, les soldats de surveillance près de la frontière de Gaza n’étaient pas armés et n’étaient pas suffisamment protégés contre les terroristes qui ont envahi la base de Nahal Oz.
Après l’assaut du 7 octobre, les tazpitaniyot qui ont servi le long de la frontière avec Gaza ont déclaré qu’elles avaient lancé des alertes avant ce jour-là pour signaler des activités suspectes, mais qu’elles avaient été ignorées.
Par ailleurs, le Contrôleur de l’État Matanyahu Englman a envoyé une lettre au Bureau du Premier ministre, mardi, établissant que si la Haute-Cour avait gelé ses investigations en lien aux manquements de l’armée et de l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet, le 7 octobre, il enquêtait encore sur ses défaillances.