Des groupes orthodoxes à Trump : mettez fin à la conditionnelle de Pollard
Esther Pollard souffre d'un cancer métastasé à un stade avancé, et l'ancien espion dit ne pas pouvoir prendre soin de sa femme en raison des restrictions qui lui sont imposées
JTA — Trois organisations juives orthodoxes ont adressé chacune une lettre au président des Etats-Unis Donald Trump pour lui demander de mettre fin à la libération conditionnelle de Jonathan Pollard, afin qu’il puisse prendre soin de sa femme, atteinte d’un cancer.
Pollard, 62 ans, ancien analyste de la marine américaine et espion pour le compte d’Israël, a déclaré qu’il ne pouvait pas accompagner sa femme Esther, à sa chimiothérapie, ni l’aider en raison des restrictions qui lui sont imposées. Esther Pollard souffre d’un cancer métastasé à un stade avancé.
L’Orthodox Union, l’Agudath Israel et la Coalition for Jewish Values ont écrit cette semaine à Trump pour lui demander de faire preuve de « compassion » et de « pitié » et de lever la conditionnelle de Pollard pour « motifs humanitaires ». La libération conditionnelle prendra officiellement fin en 2020.
Pollard a été libéré d’une prison fédérale en 2015, après avoir purgé 30 ans d’une peine de prison à perpétuité. En vertu des termes de sa libération conditionnelle, Pollard doit rester à son domicile à New York de 19 heures à 7 heures du matin, doit soumettre une demande écrite s’il souhaite quitter Manhattan en journée, et porter un dispositif de suivi GPS en permanence.
En 2018, le Département de la Justice a rejeté une demande officielle d’Israël en faveur de Pollard pour une immigration dans l’Etat hébreu [alyah].
« Depuis 30 ans, ma femme Esther se bat pour ma vie. Maintenant, je me bats pour la sienne… mais j’ai besoin d’aide », a déclaré Pollard dans une interview accordée à une chaîne israélienne en août.