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Des hauts fonctionnaires de l’UE ont été ciblés par des logiciels espions de NSO

Dans une lettre, Didier Reynders, affirme que des preuves ont été trouvées du piratage de son téléphone avec les technologies israéliennes d’espionnage ; NSO offre son aide

Le commissaire européen à la justice Didier Reynders prend la parole lors d'une session plénière au Parlement européen à Strasbourg, France, le 15 septembre 2021. (Crédit : Yves Herman, Pool via AP)
Le commissaire européen à la justice Didier Reynders prend la parole lors d'une session plénière au Parlement européen à Strasbourg, France, le 15 septembre 2021. (Crédit : Yves Herman, Pool via AP)

De hauts fonctionnaires de l’Union européenne ont trouvé des preuves que leurs téléphones ont été ciblés par le logiciel espion de surveillance Pegasus, développé par la société de sécurité israélienne NSO Group, a rapporté l’agence de presse Reuters mercredi.

Dans une lettre du Commissaire européen à la justice, Didier Reynders, adressée à la députée européenne Sophie in ‘t Veld et obtenue par Reuters, Reynders déclare avoir été averti l’année dernière par le géant technologique Apple que son iPhone avait peut-être été ciblé par des pirates informatiques.

Cela a conduit à une enquête plus approfondie, rapportée par Reuters en avril, qui a révélé que d’autres fonctionnaires européens auraient aussi été ciblés par des pirates utilisant la technologie de surveillance israélienne.

La lettre de Reynders marque la première reconnaissance du fonctionnaire belge de la possibilité qu’il ait été ciblé. Bien que sa lettre indique que l’enquête toujours en cours n’a pas trouvé de preuve concluante que des fonctionnaires aient été piratés, elle a trouvé des « indicateurs de compromission », prouvant qu’il y a eu des intrusions informatiques.

In ‘t Veld, qui a transmis la lettre de Reynders à Reuters, a déclaré à l’agence de presse qu’il était primordial d’identifier ceux qui avaient ciblé Reynders et la Commission européenne, suggérant qu’il pourrait s’agir d’un État membre de l’UE, ce qui serait particulièrement scandaleux et aurait des implications de grande portée pour l’Union.

NSO Group, qui a précédemment déclaré qu’il n’était pas responsable des tentatives de piratage présumées de fonctionnaires européens, a déclaré à Reuters qu’il était prêt à apporter son aide à l’enquête.

« Notre assistance est d’autant plus cruciale qu’il n’y a pas de preuve concrète à ce jour qu’une violation a eu lieu », a déclaré un porte-parole de NSO. « Toute utilisation illégale par un client visant des activistes, des journalistes, etc. est considérée comme un grave abus. »

L’envoyée spéciale de l’UE, Sophia in ‘t Veld, s’exprime lors d’une conférence de presse à La Valette, à Malte, le 4 décembre 2019. (Crédit : str/AP)

L’enquête a récemment conclu que 14 États membres de l’UE avaient acheté le logiciel espion israélien.

Selon la lettre de Reynders, des fonctionnaires espagnols, hongrois et polonais étaient en train de se faire interroger sur leur usage de Pegasus. La lettre indique également que la Commission européenne a demandé aux autorités israéliennes « d’empêcher l’utilisation abusive de leurs produits au sein de l’UE. »

Au début du mois, Amnesty International a indiqué que d’anciens responsables polonais figuraient parmi les victimes de tentatives de piratage de téléphones à l’aide du puissant logiciel Pegasus de NSO Group.

Ces responsables ont été identifiés comme étant les anciens vice-ministres du Trésor Pawel Tamborski et Rafal Baniak, ainsi que certains conseillers au sein du gouvernement libéral précédent. Ces derniers étaient impliqués dans la vente, en 2014, du géant public de la chimie CIECH à un investisseur privé. L’ampleur de la tentative de piratage reste inconnue.

En avril, il a été découvert que les téléphones de dizaines de partisans de l’indépendance en Catalogne, dans le nord-est de l’Espagne, y compris le chef régional et d’autres élus, avaient été piratés avec le logiciel israélien.

Le logiciel espion Pegasus de NSO a été utilisé dans le monde entier pour s’introduire dans les téléphones et les ordinateurs de militants des droits de l’homme, de journalistes et même de membres du clergé catholique. La société a été soumise à des limites d’exportation par le gouvernement fédéral américain, qui a accusé NSO de mener une « répression transnationale ». NSO a également été poursuivie en justice par de grandes entreprises technologiques, dont Apple et Meta, qui détient WhatsApp.

Pegasus infiltre les téléphones pour extraire les données personnelles et de localisation et contrôle les microphones et les caméras des smartphones de manière clandestine, les transformant en dispositifs de surveillance en temps réel. Le logiciel de piratage le plus discret de NSO Group utilise des techniques « zéro-clic » pour infecter les téléphones portables ciblés sans aucune interaction avec l’utilisateur.

NSO Group affirme ne vendre son logiciel Pegasus qu’aux agences gouvernementales dans le but de cibler les criminels et les terroristes.

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