Des hommes du Hezbollah tués dans une frappe en Syrie attribuée à Israël
L'attaque aurait ciblé un centre de coordination opérationnelle à proximité d'Al-Qusayr, près de l'endroit où un site de munitions du groupe avait été détruit jeudi lors d'un raid
Un haut-commandant et d’autres membres du groupe terroriste du Hezbollah basé au Liban et soutenu par l’Iran ont été tués dans la nuit lors d’une frappe aérienne israélienne, a rapporté mardi la chaîne arabophone Sky.
Les frappes auraient eu lieu à proximité de la ville syrienne d’Al-Qusayr dans le district de Homs, à proximité de la frontière libanaise.
Israël n’a fait aucun commentaire sur ces informations.
Le reportage a cité des sources disant que les frappes ont détruit un centre de coordination opérationnelle, incendiant différents lieux.
Jeudi, des raids aériens attribués à l’armée israélienne ont détruit des dépôts de munitions du Hezbollah sur la base aérienne al-Qusayr, a annoncé l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, basé à Londres.
« Six missiles ont été tirés sur l’aéroport militaire de Dabaa et ses environs dans le secteur ouest de la province de Homs, ciblant les entrepôts d’armes du Hezbollah libanais », a déclaré Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire, à l’AFP, ajoutant que « les missiles auraient été tirés par Israël ».
La base aérienne de Dabaa, également connue sous le nom de base aérienne d’Al-Qusayr, et les environs sont connus pour être un bastion du Hezbollah et des milices soutenues par l’Iran. Il aurait également été frappé par Israël lors d’escarmouches contre les forces syriennes et iraniennes le 10 mai.
Cette opération avait été menée après que les forces al-Quds des gardiens de la révolution ont lancé 32 roquettes sur la ligne de défense avant d’Israël, à la frontière du plateau du Golan.
Israël et l’Iran s’affrontent dans une guerre silencieuse en Syrie depuis plusieurs années.
Israël maintient que le pays passera à l’action militaire pour empêcher Téhéran de s’enraciner en Syrie.
Lundi, le quotidien Haaretz a annoncé que la Russie envisageait de conserver les forces iraniennes et leurs alliés à l’écart de la frontière, craignant que des frappes israéliennes répétées puissent saper la prise du président syrien Bashar el-Assad sur le pays.
Selon le journal, la Russie aurait décidé de travailler sur les termes d’un accord pour faire partir les troupes iraniennes suite à l’attaque lourde menée par l’Etat juif sur des cibles de la république islamique en Syrie, le 10 mai.
Israël a reconnu avoir fait plusieurs raids aériens sur de telles cibles en Syrie et est soupçonné d’en avoir effectué encore davantage.
Les tensions entre Israël et l’Iran se sont considérablement accrues ces derniers mois en Syrie. Au mois de février, un drone iranien transportant des explosifs avait décollé de la base aérienne T-4, dans le centre de la Syrie, entrant dans l’espace aérien israélien. Il avait été abattu par un hélicoptère des forces armées.
L’Etat juif avait mené une série de raids de représailles, d’abord contre la base aérienne puis contre les systèmes de défense antiaériennes syriens qui avaient ouvert le feu sur des avions-chasseurs israéliens et abattu un F-16.
Une grande partie des infrastructures iraniennes est établie sur des bases syriennes et Israël a fréquemment pris pour cible des systèmes de défense antiaériens au cours de frappes sur des cibles iraniennes.