Israël en guerre - Jour 427

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Des manifestants anti-Netanyahu inculpés pour la toute première fois

Un chef du mouvement, Gonen Ben Yitzhak, est accusé d'avoir empêché l'usage d'un canon à eau ; une femme aurait, pour sa part, utilisé du gaz lacrymogène contre un agent

Gonen Ben Yitzhak sous un canon à eau lors d'une manifestation contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le 18 juillet 2020. (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90)
Gonen Ben Yitzhak sous un canon à eau lors d'une manifestation contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le 18 juillet 2020. (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90)

Pour la toute première fois, des mises en examen ont été prononcées à l’encontre de deux individus pour leurs agissements présumés lors de rassemblements contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu qui ont eu lieu cette année.

Tous deux ont été inculpés pour avoir pris part à un rassemblement interdit. L’un d’eux devra répondre, de surcroît, d’une intervention qui avait visé à empêcher la police de faire son devoir, dans l’exercice de ses fonctions, et l’autre est mis en cause pour agression sur un agent.

Les manifestants se réunissent régulièrement pour réclamer la démission de Netanyahu en raison de son procès pour corruption – il est actuellement traduit devant les tribunaux pour pots-de-vin, fraude et abus de confiance. Netanyahu n’a cessé de clamer son innocence, affirmant que ses mises en examen ont résulté d’une initiative prise par ses adversaires politiques, les médias, mais aussi la police et les procureurs visant à l’écarter du pouvoir. En plus d’un mouvement de protestation central à Jérusalem et de regroupements stratégiques dans tout le pays, les manifestants se rassemblent régulièrement aux abords de la résidence privée du Premier ministre à Césarée.

L’un des leaders du mouvement, Gonen Ben Yitzhak, a été mis en examen pour avoir assisté à un rassemblement interdit et pour avoir empêché les forces de police, dans l’exercice de leurs fonctions, de faire leur devoir suite à un incident survenu lors d’un regroupement à Jérusalem, le 18 juillet, qui avait tourné à la violence lorsque la police avait tenté de disperser les personnes présentes.

Selon l’acte d’inculpation, Ben Yitzhak avait figuré parmi un certain nombre de participants qui avaient refusé de répondre à la demande de la police et qui avaient continué à manifester de manière illégale et à faire du bruit. Juste après minuit, le chef de la police avait ordonné que les canons à eau soient utilisés pour aider à faire partir les retardataires mais Ben Yitzhak s’était couché sous un canon pour tenter d’empêcher son usage.

Le militant anti-Netanyahou Gonen Ben Yitzhak est arrêté par la police lors d’une manifestation contre le Premier ministre Benjamin Netanyahou, devant la résidence du Premier ministre à Jérusalem le 14 juillet 2020. (Autorisation : Yonatan Sindel/Flash90)

La police avait fait savoir qu’elle n’avait eu d’autre choix que de recourir à la force pour faire partir Ben Yitzhak.

Lors de la manifestation en question, des protestataires avaient affirmé qu’ils avaient subi des agressions de la part des policiers, et ils avaient fait part de leurs inquiétudes concernant l’utilisation des canons à eau à courte distance.

L’organisation du Drapeau noir, dont Ben Yitzhak est l’un des leaders et l’un des avocats, a déclaré en réponse aux accusations qu’ « un drapeau noir est dorénavant tendu sur les actions de la police de Netanyahu ».

L’autre mise en examen concerne Bar Binyamin, une manifestante, qui est accusée d’agression aggravée contre un agent de police et de s’être rendue à un rassemblement interdit lors d’un mouvement de protestation qui avait eu lieu dans la soirée du 30 septembre à Jérusalem.

Selon l’acte, le regroupement avait aussi continué au-delà de l’heure autorisée et les manifestants avaient été informés par les forces de l’ordre qu’il fallait quitter la zone.

Quarante minutes environ après minuit, la police avait commencé à évacuer les manifestants qui n’avaient pas obéi aux ordres et ils avaient continué à bloquer les rues situées aux alentours de la résidence du Premier ministre à Jérusalem.

L’un des agents avait approché Binyamin et lui avait demandé de partir – ce qu’elle avait refusé de faire, selon l’acte d’inculpation. Il avait été alors dit à Binyamin que si elle ne partait pas, l’agent n’aurait d’autre choix que de l’évacuer par la force.

L’acte de mise en examen indique que Binyamin aurait encore une fois refusé et que l’agent aurait commencé à essayer de l’écarter physiquement de la route mais que lorsqu’il avait placé sa main sur son dos, elle s’était retournée et l’aurait alors aspergé de gaz lacrymogène avant de tenter de prendre la fuite.

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