Israël en guerre - Jour 474

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Des militants du Likud signent une pétition pour annexer la Cisjordanie

La proposition de vote symolique est perçue comme un message à l'intention de Netanyahu, à l'aube du voyage de Trump

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Les membres du Comité central du Likud à Tel Aviv, en 2013. Illustration. (Crédit : Yossi Zeliger/Flash90)
Les membres du Comité central du Likud à Tel Aviv, en 2013. Illustration. (Crédit : Yossi Zeliger/Flash90)

Quelque 800 membres du principal organe décisionnel du parti Likud, le Comité central, ont signé mercredi une pétition réclamant un vote dans les 30 jours sur l’annexion de la Cisjordanie.

Même si cela réussit, un tel vote de plus de 3 000 membres du Comité central ne serait qu’une déclaration de principes. Il n’aurait aucune influence légale sur la politique gouvernementale.

Et quand bien même ce serait le cas, cette mesure est perçue au sein du parti comme une tentative de faire pression sur le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour résister à un nouvel effort de paix orchestré par l’administration Trump, qui devrait être lancé lundi lors de l’imminente visite du président américain en Israël ce lundi.

« À l’occasion du 50e anniversaire de la libération de la Judée et de la Samarie, qui comprend la capitale éternelle Jérusalem, la Commission centrale du Likud demande aux élus du Likud d’agir pour permettre la construction sans restriction [de logements israéliens] et d’appliquer la loi et la souveraineté israéliennes sur toutes les régions des terres libérées en Judée et Samarie », peut-on lire dans la pétition.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le président américain Donald Trump à la Maison Blanche, le 15 février 2017. (Crédit : Avi Ohayun/GPO)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le président américain Donald Trump à la Maison Blanche, le 15 février 2017. (Crédit : Avi Ohayun/GPO)

À la fin du mois de mars, Netanyahu a déclaré à son cabinet de sécurité qu’Israël freinerait la construction dans les implantations de Cisjordanie comme un geste de bonne foi envers le président américain Donald Trump.

Le bureau du Premier ministre a déclaré que toute construction future serait limitée aux implantations existantes ou adjacentes à celles-ci. Toutefois, si les limites légales, sécuritaires ou topographiques ne permettent pas l’adhésion à ces lignes directrices, de nouvelles maisons seront construites en dehors des implantations existantes, mais aussi proches que possible.

Israël empêchera également la construction de nouveaux avant-postes, avait alors déclaré Netanyahu à ses ministres.

En outre, la Commission de planification de l’administration civile de l’armée israélienne, qui approuve la construction des implantations, ne se réunira plus qu’une fois tous les trois mois au lieu d’une fois par mois. Si Netanyahu est intéressé par le retardement de la construction, il ne lui restera qu’à reporter la réunion trimestrielle, comme il l’a fait ce mois-ci, afin d’éviter une confrontation avant la visite de Trump.

Depuis l’élection de Trump, certains députés du Likud et de Habyit Hayehudi ont multiplié leurs appels en faveur de l’annexion de Maale Adumim et d’autres implantations. Dimanche, le député Miki Zohar (Likud) a appelé à l’annexion complète de la Cisjordanie.

Le lendemain, le ministre de la Défense, Avigdor Liberman, a déclaré à la Commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset qu’il avait reçu un message direct des États-Unis disant que « la souveraineté israélienne sur la Cisjordanie causera une crise immédiate avec la nouvelle administration ».

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu pendant la réunion hebdomadaire du groupe parlementaire du Likud à la Knesset, le 27 février 2017. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu pendant la réunion hebdomadaire du groupe parlementaire du Likud à la Knesset, le 27 février 2017. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

La vice-ministre des Affaires étrangères, Tzipi Hotovely et d’autres politiciens de droite ont attaqué Liberman pour sa déclaration, affirmant que la Maison Blanche n’avait pas encore formulé de politique cohérente sur le conflit israélo-palestinien. Liberman, qui s’oppose à l’annexion de la Cisjordanie, ne devrait pas créer des prophéties auto-réalisatrices, avaient déclaré des politiciens de droite.

Les 800 constituants qui ont signé la pétition représentent plus de 25 % des membres du Comité central.

Raphael Ahren a contribué à cet article.

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