Des mosquées à nouveau visées dans le village d’un des 2 policiers assassinés vendredi
Une grenade étourdissante et des coups de feu ont ciblé deux mosquées de Maghar, où vivait Haiel Sitawe, l’un des policiers tués dans l’attentat du mont du Temple
Deux mosquées ont été la cible d’attaques lundi dans la localité de Maghar dans le nord d’Israël, où des renforts de la police ont été déployés après une vive tension entre habitants, selon la police.
L’un des deux policiers israéliens tués vendredi à Jérusalem dans un attentat à l’arme à feu par trois Arabes israéliens vivait à Maghar, ont indiqué les médias. Il était druze.
C’est la deuxième fois que des mosquées sont visées dans la commune depuis l’attentat de vendredi sur le mont du Temple, qui a coûté la vie à Haiel Sitawe, 30 ans, et Kamil Shnaan, 22 ans.
Depuis l’attentat de Jérusalem, les tensions sont fortes entre druzes et musulmans qui cohabitent à Maghar, et la police s’inquiète d’une possible escalade.
Les deux mosquées ont été attaquées avant l’aube sans faire ni victime ni dégât : l’une a été la cible d’une grenade assourdissante et la seconde de tirs, a indiqué une porte-parole de la police.
On ne sait pas si les deux attaques sont liées. La police a indiqué qu’elle ne négligeait aucune piste. Un porte-parole de la police a déclaré au Times of Israël que l’on ne savait pas si ces incidents étaient des crimes de haine, et que « toutes les options sont étudiées. »
La minorité druze, branche hétérodoxe de l’islam, est l’une des rares communautés arabes israéliennes à être obligée de servir dans l’armée israélienne, et la police compte de nombreux druzes dans ses rangs.
Au nombre d’environ 100 000, les druzes israéliens sont une minorité à l’intérieur d’une minorité : arabes par la culture, druzes par la religion et israéliens par la citoyenneté.
Depuis qu’ils ont accepté de servir sous l’uniforme israélien en 1957, ils sont tenus de faire leur service militaire, contrairement aux autres Arabes israéliens.