Des ordres de démolition donnés aux familles de trois terroristes présumés
Les autorités ont averti les familles de membres d'une cellule qui serait à l'origine du meurtre de Rina Shnerb et de Dvir Sorek de leur intention de détruire leurs habitations
L’armée israélienne a fait part vendredi aux familles de trois terroristes palestiniens présumés de son intention de démolir leurs habitations.
L’armée a annoncé avoir averti de la destruction de leurs maisons les familles de Mahmoud Atuna, de Walid Hanatsheh et de Yasan Majamas.
Atuna, qui est actuellement derrière les barreaux, est membre présumé d’une cellule qui serait derrière l’attaque au couteau qui a coûté la vie à Dvir Sorek, un soldat israélien de 18 ans qui était alors hors-service, au mois d’août en Cisjordanie.
Hanatsheh et Majamas, qui sont également emprisonnés, sont des membres présumés de la cellule qui avait été à l’origine d’un attentat à la bombe près d’un bassin naturel situé aux abords de l’implantation de Dolev en Cisjordanie, qui avait tué Rina Shnerb, 17 ans, et grièvement blessé son frère et son père.
Des sources militaires ont fait savoir que les habitations d’autres membres de la cellule pourraient aussi être détruites. Leurs dossiers sont actuellement à l’étude.
Tsahal a noté que les militaires avaient averti la famille d’Ahmad Konba, membre d’une cellule à l’origine d’une fusillade qui avait tué Raziel Shevach aux abords de Naplouse en 2018, que la maison familiale, reconstruite en partie après sa destruction, pourrait être à nouveau démolie.
La politique de l’armée est de ne pas autoriser la reconstruction des habitations après qu’elles ont été rasées. Elle a mené des initiatives de destruction répétées lorsque de telles initiatives ont pu être prises.
Shnerb, 17 ans, avait été tuée par l’explosion de la bombe près d’un bassin naturel situé aux abords de l’implantation de Dolev alors qu’elle se trouvait en compagnie de son père, le rabbin Eitan Shnerb, et de son frère Dvir, qui avaient été tous les deux grièvement blessés.
Selon les services de renseignements du Shin Bet, l’explosif avait été installé sur le site et activé à distance par une cellule appartenant au groupe terroriste du Front populaire pour la libération de la Palestine, dirigé par Samer Mina Salim Arbid qui avait été arrêté peu après l’attaque.
Au cours de son enquête, le Shin Bet, qui travaillait conjointement avec l’armée et la police israélienne, avait découvert un important réseau de membres du FPLP qui auraient commis des attentats à l’arme à feu contre des cibles israéliennes et qui « prévoyaient de commettre d’autres attaques terroristes significatives dans un avenir proche », avait dit le service de sécurité.
Il a annoncé, au mois de décembre, avoir arrêté ces derniers mois une cinquantaine de membres du réseau.
Sorek avait été retrouvé mortellement poignardé au mois d’août aux abords de l’implantation de Migdal Oz, où il faisait des études dans un séminaire religieux. Ses tueurs présumés, deux cousins, Nasir et Qasseem al-Asafra, avaient dit aux enquêteurs qu’ils l’avaient assassiné en raison des « souffrances des Palestiniens » et de la « situation dans la mosquée Al-Aqsa ».
Judah Ari Gross a contribué à cet article.