Deux extrémistes israéliens placés en détention pour six mois
"Meïr Ettinger et Eviatar Slonim ont été placés en détention administrative", a indiqué un porte-parole du ministère de la Défense

Deux extrémistes israéliens arrêtés en début de semaine ont été placés dimanche en détention sans inculpation pour six mois renouvelables, portant à trois le nombre d’activistes juifs soumis à ce régime après la mort d’un bébé palestinien, selon une source officielle.
« Meïr Ettinger et Eviatar Slonim ont été placés en détention administrative », a indiqué à l’AFP un porte-parole du ministère de la Défense.
Cette annonce survient le jour même de l’arrestation de plusieurs suspects lors de raids dans des implantations de Cisjordanie dans le cadre de l’enquête sur l’attaque antipalestinienne du 31 juillet qui a coûté la vie au bébé et à son père qui a succombé samedi à ses blessures reçues lors de l’incendie de leur maison attribué à des extrémistes juifs.
Un communiqué du ministre de la Défense Moshé Yaalon a précisé que cette mesure avait été prise « à l’encontre des deux activistes extrémistes de droite dans le cadre de leur implication dans les activités d’une organisation juive extrémiste ».
La garde à vue de Meïr Ettinger et d’Eviatar Slonim arrivait à expiration dimanche. Ils ont été immédiatement placés en détention administrative.
Un autre extrémiste de droite Mordechai Meyer avait été placé mardi en détention administrative.
Les autorités israéliennes n’ont appliqué la mesure de détention administrative à des extrémistes juifs qu’en de très rares occasions au cours des dix dernières années. Elles l’emploient fréquemment contre les Palestiniens.
La police israélienne a également annoncé avoir arrêté dimanche plusieurs suspects lors de raids, les premiers menés dans ces implantations depuis le 31 juillet. Pour la première fois également, les autorités ont directement lié ces interpellations à l’attaque du 31 juillet.
Dans le cas des trois jeunes juifs placés en détention administrative, les autorités n’ont pas indiqué s’ils étaient directement impliqués dans l’attaque antipalestinienne, annonçant seulement qu’ils étaient liés à « des activités violentes et terroristes ».
Le 31 juillet, des hommes masqués, présentés par les Palestiniens comme des résidents juifs israéliens des implantations, ont mis le feu à la maison de la famille Dawabcheh dans le village de Duma en Cisjordanie. La mère du bébé brûlé vif est toujours entre la vie et à la mort dans un hôpital israélien et son frère âgé de quatre ans, Ahmed, a entamé une très lente convalescence l’hôpital.
Depuis cette attaque qui a provoqué une vive émotion parmi les Palestiniens et les Israéliens ainsi qu’à l’étranger, les autorités israéliennes avaient promis d’agir contre l’extrémisme juif.