Deux hommes tués par balle, à Nahariya ; aucun motif terroriste n’est suspecté
Par ailleurs, les policiers considèrent le délit de fuite mortel de Rahat comme un accident faisant suite à une rixe

Deux personnes ont été retrouvées mortes dimanche dans la ville de Nahariya, dans le nord du pays. Selon l’enquête de la police, il s’agirait d’un double homicide, qui pourrait être lié à un conflit familial. Aucun soupçon de motivation à caractère terroriste n’a été signalé.
Par ailleurs, à Rahat, dans le sud du pays, une rixe entre membres d’une même famille a vraisemblablement conduit l’un des participants à renverser et tuer accidentellement une personne et à en blesser gravement une autre, ce que la police considère comme un homicide par négligence potentiel.
À Nahariya, un intervenant du service de secours du Magen David Adom (MDA) a signalé que deux hommes, tous deux âgés d’une trentaine d’années, avaient été retrouvés avec des blessures à l’arme blanche. Les ambulanciers ont prononcé le décès des deux hommes sur place.
Selon le journal Maariv, les victimes ont été retrouvées au domicile de la famille Rubai, dans la rue Weizmann de la ville, où elles vivaient. Cette famille, basée à Akko, est connue pour être en conflit avec d’autres familles, la plus sanglante étant celle des Tabrani, selon le journal.
À Rahat, la police a ouvert une enquête après qu’un véhicule a percuté samedi deux personnes, toutes deux âgées d’une trentaine d’années, avant de prendre la fuite.
La personne soupçonnée d’être le conducteur de la voiture a été arrêtée. Selon Ynet, le suspect était impliqué dans une violente confrontation au moment de la collision et aurait accidentellement heurté les victimes en fuyant les lieux.

La police a demandé dimanche que le suspect soit maintenu en détention pour suspicion d’homicide par négligence.
L’un des hommes touchés, Assad al-Malaki, a été conduit au centre hospitalier Soroka, où son décès a été prononcé. L’autre homme touché est toujours hospitalisé dans un état grave.
Un proche de Malaki, cité par Ynet, a déclaré : « C’était un homme bon et normal. Mon cœur se brise. C’est un affrontement inutile qui n’avait pas lieu d’être. »
Le site d’information cite également un résident présent sur les lieux, qui s’est lamenté. « C’est une honte terrible que nous ayons perdu une autre victime à cause d’un autre incident violent. Dans chaque rixe, il y aura finalement un meurtre ou des blessures graves, et après cela, nous subirons une vague d’attaques de vengeance. »

Un autre habitant de Rahat, cité par Maariv et identifié uniquement par son prénom Wahid, a attribué l’incapacité à prévenir de tels crimes à un manque d’attention pour les citoyens arabes, affirmant que « si cela s’était produit dans une ville juive, la réponse aurait été différente ».
The Abraham Initiatives a déclaré dans un communiqué publié dimanche que « 2025 a également commencé par la violence. L’incapacité et le refus de la police de faire respecter la loi dans les villes arabes constituent un échec permanent du gouvernement. C’est la troisième année consécutive que ce phénomène reste sans réponse de la part des dirigeants ».
L’organisation à but non lucratif a condamné le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, qui supervise la police, en déclarant que le ministre d’extrême-droite, qui a pris ses fonctions à la fin de 2022, « a complètement échoué à lutter contre la criminalité ».
Elle a également noté que 230 personnes, dont la quasi-totalité étaient des citoyens israéliens et dont 20 étaient des femmes, ont été tuées à la suite d’un crime dans la communauté arabe au cours de l’année 2024.
En outre, un homme arabe de 51 ans a été tué par balle dans sa voiture la semaine dernière dans la ville de Tira, au centre du pays, marquant ainsi le premier meurtre de l’année civile dans une ville arabe.