Deux soldats grièvement blessés à Gaza, évacués vers un hôpital en Israël
Le Programme alimentaire mondial accuse par ailleurs Israël d'avoir tiré sur un convoi d'aide à Gaza ; pas de commentaire de Tsahal
Deux soldats de l’unité de reconnaissance de la Brigade Nahal ont été grièvement blessés lors de combats dans le nord de la bande de Gaza lundi, a indiqué l’armée israélienne.
Les deux soldats ont été transportés dans un hôpital en Israël pour y être soignés.
Lundi, l’armée israélienne a indiqué avoir « rappelé et précisé » les instructions données à ses soldats après des tirs israéliens sur un convoi du Programme alimentaire mondial de l’ONU dans le centre de la bande de Gaza, dimanche.
Le Programme alimentaire mondial a expliqué que l’un de ses convois, composé de trois véhicules et huit membres de son personnel, avait essuyé des tirs de la part de soldats israéliens « alors même qu’il avait obtenu toutes les autorisations requises de la part des autorités israéliennes.
« Ce fait inacceptable n’est qu’un exemple parmi tant d’autres de l’environnement de travail compliqué et périlleux au sein duquel le PAM et d’autres agences interviennent de nos jours », a déclaré le Programme alimentaire mondial en demandant une amélioration des conditions de sécurité pour garantir la poursuite de l’aide.
Selon le PAM, ce sont pas moins de 16 balles qui ont atteint le convoi mais aucun des membres de son personnel n’a été blessé.
WFP strongly condemns the horrifying incident on January 5, when a clearly marked @WFP convoy was shot at by Israeli forces near the Wadi #Gaza checkpoint. https://t.co/FIUmNba9K8
— WFP in the Middle East & North Africa (@WFP_MENA) January 6, 2025
Le convoi, qui avait circulé du sud au nord de la bande de Gaza, faisait route vers le sud, au retour, au moment de l’incident.
En réponse à une question du Times of Israel, l’armée israélienne a expliqué : « L’incident fait l’objet d’une enquête, les instructions ont été rappelées et précisées et nous tirerons les leçons une fois l’enquête terminée ».
« L’armée israélienne continue d’intervenir de manière ciblée contre les organisations terroristes dans la bande de Gaza et fait le maximum pour éviter de porter atteinte aux [civils] non impliqués ; avec le COGAT, elle va continuer à veiller que l’aide humanitaire aux habitants de la bande de Gaza se poursuive », a ajouté l’armée.
Le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, a déclaré lundi que 49 personnes avaient été tuées sur le territoire palestinien ces dernières 24 heures, ce qui porterait le bilan de la guerre à 45 854 morts. Pour l’heure, ce nombre n’est pas vérifiable et ne fait pas le distinguo entre hommes armés et civils.
Israël et le Hamas sont en guerre depuis près de 15 mois, depuis que le groupe terroriste palestinien a envahi le sud d’Israël le 7 octobre 2023, pour y tuer près de 1 200 personnes et faire 251 otages séquestrés depuis à Gaza.
En novembre 2024, Israël revendiquait la mort de 18 000 hommes armés lors des combats, auquel s’ajoute le millier de terroristes tués en territoire israélien le 7 octobre et les jours suivants.
Israël assure faire en sorte de minimiser les pertes civiles et souligne que le Hamas utilise les civils de Gaza comme des boucliers humains, en livrant des combats depuis des zones civiles – maisons, hôpitaux, écoles et mosquées.
La guerre a occasionné des dégâts considérables aux infrastructures de Gaza et près d’1,9 million de Palestiniens – sur une population totale de 2,3 millions – se trouvent dans la « zone humanitaire » désignée par Israël, comme l’expliquait Tsahal en juillet.