En vue du retour des habitants du sud, Tsahal renforce les équipes de défense civile
Les groupes civils reçoivent des armes, des gilets et d'autres équipements, comme le prévoient les procédures de sécurité révisées après le 7 octobre
Les autorités ont commencé jeudi la distribution d’armes et d’autres équipements militaires aux équipes de sécurité civile dans les communautés proches de la bande de Gaza, en vue du retour prochain des personnes évacuées à cause des attaques du 7 octobre et de la guerre en cours avec le Hamas.
Dans un communiqué conjoint, l’armée israélienne et le ministère de la Défense ont indiqué que cette mesure s’inscrivait dans le cadre du programme « Retour du vent », qui vise à renforcer la défense aux frontières du pays.
Dans un premier temps, des « équipements de combat de base » seront distribués, notamment des armes, des gilets et des casques.
Par la suite, d’autres équipements seront distribués, comprenant notamment du matériel médical et logistique supplémentaire, indique le communiqué.
Cette distribution devrait s’étaler sur plusieurs semaines.
Une vidéo publiée avec le communiqué montre des groupes recevant des fusils, des sangles et d’autres équipements.
La guerre a éclaté le 7 octobre avec le déferlement de quelque 3 000 terroristes du Hamas qui ont franchi la frontière de Gaza pour se livrer à un carnage dans les régions du sud, où ils ont tué plus de 1 200 personnes, pour la plupart des civils. Durant l’attaque, qui a été menée sous le couvert d’un barrage massif de roquettes tirées sur Israël, les terroristes ont envahi des villes et des communautés et y ont massacré tous ceux qu’ils trouvaient. Des familles entières ont été assassinées dans leurs maisons, blotties les unes contre les autres, ou brûlées vives. Des victimes, parmi lesquelles des enfants, ont été violées, torturées ou mutilées. Plus de 340 personnes ont été massacrées lors d’une rave en plein air. Au moins 240 personnes de tous âges ont été enlevées et prises en otage à Gaza, une centaine d’entre elles ont depuis été libérées.
Les équipes de sécurité des communautés frontalières, généralement composées d’habitants de ces communautés, ont lutté contre les terroristes, mais elles ont, dans de nombreux endroits, été submergées par le nombre d’assaillants. Ces communautés ont été évacuées alors que l’armée se battait pour éliminer les derniers terroristes qui s’y étaient retranchés.
Israël a répondu par une campagne militaire dont l’objectif est de détruire le Hamas, de le déloger du pouvoir à Gaza et de libérer les otages.
Alors que la guerre se poursuit, le Hamas et d’autres groupes terroristes continuent de tirer des volées de roquettes sur Israël. Les communautés situées à la frontière sud du pays sont les plus touchées.
Au total, plus de 200 000 Israéliens ont été déplacés. Ce nombre comprend les habitants du nord du pays, où les villes frontalières sont, elles aussi, la cible de roquettes tirées par des groupes terroristes depuis le Liban.
L’acquisition accélérée d’équipements par le ministère de la Défense et la formation des forces civiles, intensifiée depuis le début des combats et qui doit encore être développées, « constitueront un élément clé dans le rétablissement des dispositions de sécurité pour les résidents », précise le communiqué.
Le programme « créera de meilleures conditions pour le retour des habitants dans leurs communautés dans les semaines à venir ».
La distribution d’armes sera ensuite étendue à d’autres zones.
Le nombre de soldats de Tsahal déployés dans chaque communauté frontalière sera en outre renforcé et l’entraînement des troupes intensifié, « en utilisant un modèle d’entraînement unique pour les besoins sur le terrain ».
Le ministre de la Défense Yoav Gallant a indiqué que les résidents de certaines communautés proches de la zone nord de Gaza, mais pas celles qui sont immédiatement adjacentes à la bande de Gaza, pourraient rentrer chez eux début 2024.
Après le déclenchement de la guerre, le corps de défense des frontières de Tsahal, en collaboration avec la division de planification de l’armée, le commandement du Front intérieur et d’autres unités, a procédé à un examen approfondi des dispositions de sécurité qui comprenait « un réexamen de la méthode optimale d’exploitation des forces de défense communautaires aux frontières du pays ».
Les maires locaux et les membres de la sécurité civile ont également pris part à cet examen, selon le communiqué.