« enfants gazés = préfet nazi » inscrit sur un mur de Charleville-Mézières
L'inscription aurait été tracée sur le mur d'un établissement scolaire ; Alain Bucquet a porté plainte
Le préfet des Ardennes a porté plainte après la découverte d’une inscription sur un mur de Charleville-Mézières le traitant de « nazi », a-t-il indiqué vendredi, au lendemain de la manifestation contre la réforme des retraites.
L’inscription « enfants gazés = préfet nazi » a été peinte sur un mur de Charleville-Mézières, dénonce le préfet Alain Bucquet dans un communiqué. « Je condamne avec la plus grande fermeté ces écrits infamants pour lesquels j’ai déjà déposé plainte et qui n’ont pas leur place dans la République Française que j’ai l’honneur de servir », écrit-il.
La procureure de Charleville-Mézières Magali Josse a indiqué à l’AFP que, lorsqu’elle aurait confirmation du dépôt de cette plainte, elle ouvrirait une enquête pour « outrage à personne dépositaire de l’autorité publique ». L’inscription a selon elle été tracée sur le mur d’un établissement scolaire, qui l’a également signalée au parquet vendredi.
La préfecture a aussi annoncé avoir signalé au parquet qu’au cours d' »un rassemblement de 150 personnes, non déclaré » jeudi à Charleville-Mézières, « une marionnette à l’effigie d’Emmanuel Macron a été brûlée ».
Une photo diffusée sur le site internet du journal l’Ardennais montre un mannequin habillé d’un costume noir en flammes, une couronne tombante sur la tête et tenant une sorte de sceptre.
« C’est un mannequin représentant un roi de France, qui est une représentation manifestement symbolique du président de la République », a indiqué la procureure. Elle a ouvert sur ces faits une enquête pour outrage à personne dépositaire de l’autorité publique.
Cinq personnes, trois hommes et deux femmes, ont par ailleurs été placées en garde à vue jeudi à la suite de la manifestation, selon la procureure, pour participation à un attroupement après sommation de se disperser, pour certains d’entre eux « en étant armé » ou « en dissimulant volontairement » leur visage, et violence sur un militaire de la gendarmerie, sans incapacité.
Plusieurs manifestations contre la réforme des retraites ont donné lieu à des débordements à Charleville-Mézières selon la préfecture qui avait notamment dénoncé le 28 mars des jets de bouteilles d’acide sur les forces de l’ordre.
⚠️ Je condamne fermement l’inscription infamante à l'égard du préfet des Ardennes qui a été taguée sur un mur dans Charleville-Mezieres.
C’est absolument intolérable !Les auteurs devront répondre de leurs actes devant la justice. pic.twitter.com/mSqcVXQffu
— VUIBERT Lionel (@LionelVuibert) April 7, 2023
Selon l’Ardennais, cinq manifestants ont été blessés jeudi.