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Enquête ouverte à Avignon sur des dizaines d’affiches représentant Macron en Hitler

Une trentaine d'affiches ont été placardées sur des panneaux publicitaires de la ville selon la municipalité qui a annoncé avoir porté plainte

La rue de la République, principale artère de l'intra-muros d'Avignon. (Crédit : randreu / CC BY 3.0)
La rue de la République, principale artère de l'intra-muros d'Avignon. (Crédit : randreu / CC BY 3.0)

Une enquête pour injure publique envers le président et provocation à la rébellion a été ouverte après la découverte sur des dizaines de panneaux publicitaires d’Avignon d’affiches caricaturant Emmanuel Macron en Adolf Hitler, a-t-on appris jeudi auprès de la procureure.

Ces affiches, une trentaine placardées sur les quelque 120 panneaux publicitaires de la ville selon la municipalité qui a annoncé avoir porté plainte, sont une reproduction d’une fresque murale réalisée par l’artiste Letko à Avignon, avant d’être effacée en avril à la demande de l’agglomération du Grand Avignon, propriétaire du bâtiment où elle avait été peinte.

Elles présentent le chef de l’État en costume, les cheveux grisonnants et les chiffres « 49.3 » en guise de moustache (en référence à l’article de la Constitution utilisé pour faire passer la réforme des retraites à l’Assemblée nationale), encadré des mots « Non merci » et du hashtag #agirousubir, selon des photos publiées par le quotidien La Provence.

Le ou les auteurs de ce placardage sauvage encourent des peines de deux mois de prison et 7 500 euros d’amende au titre de la provocation à la rébellion, et 12 000 euros d’amende délictuelle pour l’injure au président, a précisé à l’AFP la procureure d’Avignon Florence Galtier.

« De tels agissements sont inacceptables et extrêmement graves et dangereux pour notre démocratie, pour ce qu’ils véhiculent en amalgames et raccourcis historiques », a réagi dans un communiqué transmis à l’AFP la maire PS Cécile Helle.

« Notre République est depuis toujours fondée sur le respect citoyen des élus, de l’échelon local aux plus hautes fonctions de président de la République », ajoute l’élue.

La préfète de Vaucluse Violaine Demaret a de son côté condamné « fermement le caractère injurieux de ces affiches » dans un communiqué distinct. « Si la liberté d’expression doit être respectée, elle ne doit pas pour autant conduire à des amalgames avec les heures plus sombres de notre Histoire », a-t-elle ajouté.

« Jusqu’où iront-ils dans l’indignité et dans l’abject ? Il est grand temps de sanctionner de la façon la plus sévère possible ceux qui s’adonnent à de telles campagnes odieuses. Condamnation totale, et soutien à Emmanuel Macron », a réagi quant à lui sur Twitter le président de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur Renaud Muselier, ex-LR qui a rallié le président de la République.

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