Erdogan et le roi de Jordanie veulent des négociations israélo-palestiniennes “sérieuses”
Les deux dirigeant appellent à la reprise des négociations, “selon un calendrier précis et fondées sur les résolutions internationales”
Le roi Abdallah II de Jordanie et le président turc Recep Tayyip Erdogan ont appelé lundi à de nouvelles négociations de paix « sérieuses et efficaces » entre Israël et les Palestiniens, a-t-on indiqué de source officielle à Amman.
Au cours d’un entretien à Amman, les deux dirigeants ont appelé à « la reprise de négociations sérieuses et efficaces entre les Palestiniens et Israël pour mettre fin au conflit, sur la base de la solution à deux états, garantissant la création d’un Etat palestinien indépendant dans les frontières de juin 1967 et Jérusalem Est comme capitale », selon un communiqué du Palais royal.
« Les nouvelles négociations de paix doivent être menées selon un calendrier précis et fondées sur les résolutions internationales », ont-ils indiqué.
Les deux responsables ont également exprimé leur « rejet sans équivoque de toute tentative de changement du statut juridique et historique de la mosquée Al-Aqsa et de toute action israélienne unilatérale menaçant l’identité de Jérusalem Est. »
La Jordanie, seul pays arabe avec l’Egypte à avoir fait la paix avec Israël, est un acteur incontournable du conflit israélo-palestinien qui a connu en juillet un nouvel épisode de tensions autour du mont du Temple, à Jérusalem. De violents affrontements ont éclaté entre Palestiniens et forces de l’ordre israéliennes après la mise en place de mesures de sécurité sur ce lieu ultrasensible, sacré pour les Juifs et les musulmans.
Les efforts de paix entre Palestiniens et Israël sont gelés depuis l’échec d’une initiative américaine en avril 2014.
L’administration américaine tente de relancer les négociations de paix entre les deux parties, mais les Palestiniens critiquent la passivité de Washington face à la construction dans les implantations de l’Etat juif en Cisjordanie.
Le roi jordanien et Erdogan ont par ailleurs souligné l’importance d’une solution politique pour mettre fin à la guerre en Syrie, par le biais du processus de Genève.
Jusqu’à présent, tous les efforts diplomatiques pour mettre un terme à cette guerre qui a fait plus de 330 000 morts et des millions de déplacés depuis 2011 ont échoué.
Les deux dirigeants ont salué « le succès des pourparlers trilatéraux entre la Jordanie, les Etats-Unis et la Russie », en référence à l’accord ayant débouché sur une trêve dans trois régions du sud de la Syrie.