FIV erronée : le tribunal suspend les tests génétiques pour les éventuels parents
Un représentant légal sera désigné pour le bébé, âgé de deux mois, dans le cadre de discussions sur la poursuite des prélèvements visant à identifier les origines biologiques
Le tribunal de district de Lod a ordonné dimanche qu’un tuteur du bureau du procureur de l’État soit nommé pour représenter un bébé né après qu’un embryon eut été implanté par erreur, dans le cadre d’une bataille juridique sur les tests génétiques visant à identifier ses parents biologiques.
Le tribunal a également ordonné que les tests génétiques soient suspendus jusqu’à ce qu’une autre décision soit prise.
En théorie, l’issue des tests pourrait faire perdre à la femme qui a donné naissance et à son partenaire, la garde du bébé, identifié dans les médias sous le nom de Sophia.
Le couple élève l’enfant et a juré de se battre pour la garder.
Au début du mois, le tribunal de première instance de Rishon Lezion avait décidé que cinq couples susceptibles d’être testés génétiquement pouvaient être soumis à un test, et qu’un sixième devait être testé si les autres se révélaient négatifs. Mais le couple qui élève Sophia, dont les tests ont montré qu’il n’avait aucun lien génétique avec la fillette, a fait appel de la décision et le tribunal a ordonné un délai initial pour les prélèvements supplémentaires.
Les deux parties au litige ont convenu dimanche que l’affaire reviendrait devant le tribunal de la famille pour de nouvelles délibérations, où le centre hospitalier Assuta de Rishon Lezion présentera des documents sur les six couples qui demandent des tests génétiques, ainsi que des informations sur le couple qui élève Sophia, ont rapporté les médias israéliens.
Les tests ne seront pas effectués avant la fin des audiences du tribunal.
Les six couples font partie des 22 qui ont été identifiés par Assuta, où l’erreur de FIV a été commise, comme ayant la plus grande chance d’être les parents biologiques de la fille.
Les couples s’étaient tournés vers les tribunaux pour obtenir l’autorisation de procéder à des tests après que le ministère de la Santé eut interrompu ses propres efforts pour retrouver les parents biologiques.
La petite fille est née à la fin du mois d’octobre, peu de temps après la révélation de la confusion, qui a déclenché un tollé dans tout le pays.
Au début du mois, le couple qui a élevé Sophia a intenté une action en justice contre Assuta pour un montant de 10 millions de shekels suite à cette erreur.
Le ministère de la Santé a d’abord cherché à trouver les parents biologiques de l’enfant, mais après que les tests ont écarté le couple le plus probable, les responsables ont annoncé à la fin du mois dernier qu’ils arrêtaient les recherches.
Le ministère de la Santé avait dans un premier temps envisagé de fermer l’unité de FIV d’Assuta à la suite de cette erreur, mais a finalement décidé de ne pas le faire. Il a toutefois exigé que le service réduise ses opérations de 50 %, passant de 10 000 traitements de fécondation par an à 5 000.