L’unité de FIV de l’hôpital Assuta de Rishon Lezion restera ouverte
Les recherches des parents biologiques d'un fœtus né après une erreur dans une FIV ont été abandonnées ; l'unité de fertilité de l'hôpital réduira ses opérations de 50 %
Le ministre de la Santé a fait savoir, dimanche, qu’il mettait un terme à sa recherche des parents biologiques d’un embryon qui avait été implanté par erreur chez une future mère. Il a aussi indiqué qu’il ne fermerait pas l’unité de fertilité et de procréation médicalement assistée de l’hôpital où l’erreur s’est produite.
Suite à une audience consacrée à l’unité d’insémination de l’hôpital Assuta de Rishon Lezion, le ministère a annoncé qu’il ne fermerait pas l’unité de traitement de l’infertilité mais qu’il demanderait une baisse de ses opérations de 50 % – passant de 10 000 traitements par an à 5 000.
« Nous avons envisagé la fermeture de cette unité de traitement contre l’infertilité de l’hôpital Assuta de Rishon Lezion, mais nous ne le ferons finalement pas », a déclaré aux journalistes le directeur du ministère de la Santé, Nachman Ash. « Ce sont les nombreuses personnes qui sont prises en charge là-bas qui en paieraient le prix lourd ».
Cette confusion entre deux embryons avait fait les gros titres des médias locaux. Après que des tests ont montré qu’un couple potentiel n’était pas les parents biologiques de l’enfant, le ministère « a pris la décision de ne pas continuer les recherches des parents », a ajouté Ash.
La mère qui a porté le bébé a annoncé vouloir le garder et elle avait antérieurement juré de se battre contre toute initiative visant à lui en retirer la garde. L’erreur avait été découverte peu avant la naissance de l’enfant, au mois d’octobre.
Les couples souhaitant dorénavant revendiquer la parentalité du bébé devront le faire devant les tribunaux.
Assuta a fait savoir dans un communiqué que l’hôpital acceptait la décision prise par le ministère et que des améliorations avaient d’ores et déjà été apportées au sein de l’unité. Il a ajouté que l’unité s’était dotée de nouvelles solutions technologiques qui permettront d’exclure toute erreur dans l’identification des parents biologiques des embryons.
Un groupe de patients pris en charge à Assuta, qui avait dit être inquiet du niveau de soins apporté à l’hôpital depuis la révélation de l’incident, a critiqué le ministère suite à sa décision « d’apporter tout son soutien à un établissement dont le travail semble être caractérisé par une négligence choquante ».
« Nous demandons au ministère de la Santé de briser ce silence assourdissant. De nous parler et de nous expliquer ce qui se passe ; d’apporter enfin des réponses à toutes les questions difficiles que nous nous posons », a-t-il fait savoir dans un communiqué.
Une ancienne employée de l’hôpital, témoignant sous couvert d’anonymat, avait déclaré, au mois de septembre, avoir elle-même constaté des négligences dans la gestion des embryons quand elle travaillait à Assuta. L’hôpital avait choisi de ne pas répondre à cette accusation.
Une semaine plus tard, le directeur du laboratoire des FIV de l’hôpital avait indiqué « qu’un certain pourcentage » des femmes faisant l’objet d’une fécondation in vitro se faisait implanter un embryon qui n’était pas le sien – des propos qui avaient été rejetés par l’hôpital.
S’il reste extrêmement rare, ce genre de cas n’est pas sans précédent.
Au mois de novembre 2021, le Los Angeles Times avait fait savoir qu’une femme avait accouché de son second bébé, découvrant quelques semaines plus tard que ce n’était pas son enfant biologique. Elle avait conservé la garde de la fillette.