France 24 : Une journaliste accusée d’antisémitisme reprend son poste
Suite à ce retour, l’avocat Gilles-William Goldnadel a déclaré que l’association Avocats Sans Frontières allait saisir l’Arcom (ex-CSA)
En mars dernier, la chaine France 24 suspendait quatre journalistes arabophones accusés d’antisémitisme.
Parmi eux : la correspondante de France 24 à Jérusalem, Laila Odeh, qui couvre depuis longtemps l’actualité israélienne et palestinienne. Celle-ci a été accusée par l’organisation de veille médiatique CAMERA de laisser depuis longtemps « ses sentiments anti-israéliens imprégner ses reportages, ne respectant pas les normes journalistiques fondamentales d’objectivité et d’exactitude ».
« Sœur fière et endeuillée d’un terroriste du Fatah tué lors d’un affrontement avec des soldats de Tsahal près de la ville israélienne de Beit She’an en juin 1970, alors qu’elle n’était qu’une enfant, Odeh exprime son antipathie encore plus ouvertement sur les médias sociaux », a écrit CAMERA. Dans ses messages, elle a notamment régulièrement glorifié les auteurs d’actes terroristes.
« Parce que je suis une réfugiée palestinienne, j’exige de la Ligue arabe qu’elle m’arme pour que je récupère ma terre qu’Israël a illégalement occupée. Et parce que je suis la sœur d’un martyr, je demande à la Ligue arabe de m’armer pour récupérer le corps de mon frère martyr », a-t-elle notamment posté.
« …Israël se décharge du complexe de son Holocauste sur les Palestiniens, il méprise Hitler tout en étant devenu une version de lui », a-elle écrit dans un autre message.
Après avoir été écartée de l’antenne un moment, elle a finalement été réintégrée le 5 avril, ont indiqué CAMERA et le site francophone InfoEquitable.
Suite à ce retour, l’avocat Gilles-William Goldnadel a déclaré que l’association Avocats Sans Frontières, ONG internationale qui promeut les droits humains et l’accès à la justice, allait saisir l’Arcom (ex-CSA).
« Invraisemblable de constater l’antisémitisme d’une journaliste de sévice public (sic) de se contenter d’un ‘rappel à l’ordre’ et de continuer de la laisser sévir à son poste. Quant aux [radios] sœurs [France] Inter et [France] Info, c’est toujours silence radio », a-t-il écrit sur Twitter.
Avocats Sans Frontières va donc saisir l’Arcom : invraisemblable de constater l’antisémitisme d’une journaliste de sevice public de se contenter d’un « rappel à l’ordre » et de continuer de la laisser sévir à son poste . Quant aux sœurs Inter Info c’est toujours silence radio. https://t.co/Oyc2X1y9W7
— G-William Goldnadel (@GWGoldnadel) April 21, 2023