Netanyahu réagit aux frappes aériennes à la frontière libano-syrienne
Deux raids aériens, sans doute menés par Tsahal, à la frontière libano-syrienne ont visé un convoi qui, selon Al Arabiya, contenait des missiles balistiques
Ilan Ben Zion est journaliste au Times of Israel. Il est titulaire d'une maîtrise en diplomatie de l'Université de Tel Aviv et d'une licence de l'Université de Toronto en études du Proche-Orient et en études juives
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé mardi qu’Israël faisait « tout le nécessaire » pour se défendre, au lendemain d’un raid aérien contre une cible du mouvement chiite libanais Hezbollah, lundi soir à la frontière libano-syrienne.
« Nous faisons tout ce qui est nécessaire pour défendre la sécurité d’Israël », a affirmé M. Netanyahu en réponse à une question sur ce raid, lors d’une conférence de presse commune avec la chancelière allemande Angela Merkel, en visite à Jérusalem.
Selon plusieurs médias arabes,.Israël a bombardé lundi soir à deux reprises un bastion du Hezbollah à la frontière libano-syrienne, tuant plusieurs militants du groupe chiite.
Le quotidien libanais Daily Star a révélé dans la nuit de lundi à mardi que les frappes visaient une cargaison d’armes destinée au Hezbollah. Se basant sur des informations non confirmées, Al Arabiya a précisé qu’il s’agissait d’un convoi transportant des missiles balistiques de la Syrie vers le Liban, que souhaitait utiliser l’organisation chiite.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a annoncé que la cible était une « base de missiles » du Hezbollah.
Des habitants de Nabi Chit, du côté libanais de la frontière, ont déclaré à l’AFP avoir vu des fusées éclairantes illuminer le ciel avant le début des raids.
Toutefois, le maire de Nabi Chit Jaafar al-Musawi a confié à la chaîne de télévision libanaise Al-Jadeed qu’il n’y avait pas eu de frappe aérienne sur la ville. « Nous avons entendu des avions de guerre, puis des explosions, sans doute le long de la frontière avec la Syrie », a-t-il expliqué.
Lundi soir, les médias libanais ont fait état de deux raids aériens menés par Israël dans la plaine de la Bekaa, un bastion du Hezbollah à la frontière avec la Syrie.
Un correspondant de l’agence officielle libanaise à Baalbek a dit avoir observé des avions israéliens « à très basse altitude » au-dessus des montagnes.
La localité de Nabi Chit est elle-même un bastion du Hezbollah, qui combat pour le régime syrien contre les rebelles. Le groupe chiite pourrait y entreposer des armes et y tenir un camp d’entraînement.
Selon l’OSDH, les avions israéliens ont bombardé un lance-roquettes du Hezbollah près des villages de Janta et de Yahfoufa. L’observatoire n’était pas en mesure de dire si les frappes avaient touché le territoire libanais ou syrien.
L’armée israélienne a décliné tout commentaire.
Selon le Daily Star, le village de Janta est situé sur un itinéraire de contrebande d’armes entre la Syrie et le Liban.
Un officier du commandement de la région Nord de Tsahal a confié à Reuters qu’il y avait depuis un certain temps « des tentatives pour déplacer de grandes quantités d’armes de la Syrie vers la Liban », mais il a décliné tout commentaire au sujet des événements de lundi soir.
Au cours des dernières années, plusieurs frappes aériennes contre des équipements d’armes syriens à destination du Hezbollah ont été attribuées à Israël. Les autorités israéliennes n’ont jamais revendiqué ces attaques.
L’AFP a contribué à cet article.