Gal Gadot nie qu’on lui ait interdit de porter le pin’s des otages aux Golden Globes
Le représentant de l'actrice israélienne avait affirmé qu'elle n'avait pas été autorisée à porter le symbole des captifs, ce qui a entraîné un démenti de la part des Golden Globes
La superstar hollywoodienne Gal Gadot a déclaré mercredi qu’on ne lui avait jamais interdit de porter le pin’s des otages aux Golden Globes. Elle rompt ainsi avec la controverse de ces derniers jours, après que l’un de ses représentants a déclaré à Ynet que le règlement de la cérémonie de remise des prix interdisait à Gadot de porter ce pin’s.
« Il est important pour moi de clarifier : on ne m’a jamais interdit de porter le pin’s aux Golden Globes », a écrit Gadot sur Instagram.
« Certaines personnes ont choisi de raconter une histoire qui n’est jamais arrivée, et je préfère me concentrer sur ce qui est réel et vraiment important – nos otages. »
« Chacun exprime son soutien comme il l’entend. J’ai choisi de partager un message de portée mondiale et de porter une bague jaune en signe de solidarité. L’important, c’est que les otages rentrent chez eux. Je suis de tout cœur avec les familles qui les attendent », a-t-elle ajouté.
Les Golden Globes avaient déjà publié une déclaration mercredi, dans laquelle ils niaient que les présentateurs aient été empêchés de porter des rubans jaunes en solidarité avec les otages de Gaza.
Gadot a été confrontée à des réactions négatives ces derniers jours, après être apparue à la cérémonie de remise des prix à Los Angeles dimanche, sans le ruban jaune. Celui-ci est en effet devenu au cours des quinze derniers mois un moyen pour les Israéliens de manifester leur soutien aux otages enlevés par le groupe terroriste palestinien du Hamas lors du pogrom perpétré par ce dernier le 7 octobre 2023.
L’actrice de 39 ans, qui incarne la méchante reine dans la nouvelle version de « Blanche-Neige » de Disney qui sortira prochainement, a foulé le tapis rouge des Golden Globes avant de monter sur scène pour remettre le prix du meilleur acteur masculin dans un film dramatique. Le ruban jaune, devenu synonyme de soutien aux otages de Gaza dans le monde entier, était notablement absent de sa longue robe noire.
Face aux critiques concernant le fait qu’elle n’ait pas porté le pin’s, un représentant de l’actrice a déclaré à Ynet qu’elle n’avait pas pu le porter « parce qu’elle remettait un prix et qu’il y avait des règles à respecter ».
Le représentant a affirmé que Gadot avait été « tourmentée » par l’impossibilité supposée de porter le ruban, et qu’en guise de compromis, elle avait publié un message sur Instagram « appelant à la libération des otages avant la cérémonie ».
Le message, partagé par la star, attirait l’attention sur le sort de l’otage de 19 ans, Liri Albag, qui a fait l’objet d’une vidéo de propagande du Hamas diffusée samedi.
« Voici Liri, âgée de 19 ans seulement. Elle a été enlevée par le Hamas le 7 octobre », a écrit Gadot sur Instagram.
« Hier, nous avons reçu un signe de vie de Liri – un signe qui a aiguisé la douleur que Liri, avec 99 autres otages, a est retenue captive dans les tunnels du Hamas depuis plus de 450 jours. »
« Sur un plan personnel, alors que je me prépare à une soirée festive et joyeuse, mon cœur est lourd et mon âme souffre de savoir que les otages sont toujours là-bas. Chaque jour qui passe sans qu’un accord ne soit trouvé met leur vie encore plus en danger. Je ne peux m’empêcher de penser aux familles qui les attendent, comptant les heures, les minutes, s’accrochant à l’espoir. Ils doivent rentrer chez eux. Nous méritons tous de les voir revenir, vivants. »
Son représentant a déclaré à Ynet qu’en plus de la publication sur les réseaux sociaux, Gadot et sa direction ont « pensé à une solution créative, et elle a porté une bague jaune ».
« Il était important pour elle de respecter les règles et de ne pas oublier les otages », a ajouté le représentant.
Mercredi, cependant, une déclaration obtenue par la chaîne N12 et attribuée à James Lee de la Hollywood Foreign Press Association, qui gère les Golden Globe Awards, a rejeté l’affirmation selon laquelle il avait été interdit aux présentateurs de porter des éléments représentant des causes politiques ou autres.
« Les Golden Globes n’ont pas de politique contre le port de pin’s ou d’autres signes qui soutiennent, ou sont perçus comme soutenant, des causes politiques ou sociales », peut-on lire dans le communiqué.
« Par ailleurs, aucun message de quelque nature que ce soit n’a été communiqué à Gal Gadot ou à tout autre présentateur/participant par ou au nom des Golden Globes, indiquant qu’ils ne pouvaient pas porter le ruban aux Golden Globes ou à tout événement associé. Toute suggestion contraire est catégoriquement fausse. »
« Des rubans et des pin’s ont été portés lors de cérémonies antérieures pour diverses causes et problèmes, et nous n’imposons pas de restrictions sur ce que les invités peuvent porter », a réaffirmé le communiqué.
Gadot a publiquement défendu Israël au fil des ans, et en particulier depuis l’assaut meurtrier du 7 octobre 2023, date à laquelle quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges – commettant de nombreuses atrocités et perpétrant des violences sexuelles à grande échelle.
En novembre 2023, elle avait organisé une projection pour la communauté hollywoodienne d’un film sur les atrocités. Le mois suivant, elle avait critiqué la communauté internationale pour son silence sur les agressions sexuelles généralisées commises pendant le pogrom et sur la poursuite de la détention d’otages féminins par le groupe terroriste palestinien du Hamas.
Elle a également porté le ruban jaune lors de divers autres événements, notamment lors du 36ᵉ festival du film israélien à Los Angeles en novembre 2024.