Israël en guerre - Jour 476

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Gaza : Des terroristes du Hamas et un chef tués lors d’une frappe dans la zone humanitaire

Osama Ghanim, haut commandant des forces de sécurité intérieure, était impliqué dans la répression des Gazaouis LGBTQ+ et des dissidents ; Plus de 18 000 civils palestiniens évacués de Beit Lahiya ; raids de Tsahal dans les abris ; arrestation d’une centaine de terroristes

Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

De la fumée s'élève lors d'une frappe israélienne près d'un camp de fortune pour les Palestiniens déplacés, dans la région de Khan Younès, dans le sud de Gaza, le 4 décembre 2024. (Crédit : Bashar Taleb/AFP)
De la fumée s'élève lors d'une frappe israélienne près d'un camp de fortune pour les Palestiniens déplacés, dans la région de Khan Younès, dans le sud de Gaza, le 4 décembre 2024. (Crédit : Bashar Taleb/AFP)

Une frappe israélienne menée dans la nuit de mercredi à jeudi dans le sud de la bande de Gaza a tué plusieurs terroristes du Hamas, dont un haut commandant des forces de sécurité intérieure du groupe terroriste palestinien, a annoncé l’armée jeudi.

Selon des médias palestiniens, une vingtaine de personnes ont été tuées lors de cette frappe, qui a touché une zone humanitaire désignée par Israël dans la région de Khan Younès. Au moins 19 autres personnes auraient également été tuées dans d’autres frappes à travers la bande de Gaza.

L’armée israélienne a affirmé avoir pris de nombreuses mesures pour limiter les dommages causés aux civils lors de la frappe, notamment en utilisant des munitions de précision, une surveillance aérienne et d’autres moyens de renseignement.

L’armée a identifié le commandant du Hamas, Osama Ghanim, comme étant impliqué dans « la répression brutale des Gazaouis » et chargé de détecter les menaces contre le Hamas à l’intérieur de la bande de Gaza.

« Ghanim était le principal responsable de l’application des méthodes brutales du Hamas, incluant des interrogatoires sévères violant les droits de l’homme, la suppression des opposants au Hamas et la persécution des membres de la communauté LGBTQ+ », a déclaré l’armée.

Après la frappe, Tsahal a observé des explosions secondaires, indiquant la présence d’armes stockées dans la zone visée. Des images publiées par des médias palestiniens prétendent montrer l’impact de la frappe.

Les secouristes de Gaza ont affirmé que des femmes et des enfants figuraient parmi les 20 victimes de cette frappe. Cependant, ces informations n’ont pas pu être vérifiées de manière indépendante.

Des témoins palestiniens ont rapporté que l’explosion aurait embrasé plusieurs grandes tentes, provoqué des détonations de bonbonnes de gaz domestique, et alimenté un incendie dévastateur. Sur place, des vêtements, des matelas et d’autres effets personnels carbonisés étaient éparpillés parmi les charpentes métalliques tordues des abris incendiés.

Près de 2 des 2,3 millions de Palestiniens de Gaza résident dans la « zone humanitaire » désignée par Israël, selon les évaluations des Tsahal. Cette zone est située dans la région d’al-Mawasi sur la côte sud de la bande, dans les quartiers ouest de Khan Younès et dans le centre de Gaza, à Deir al-Balah.

La radio de l’armée a rapporté jeudi que quelque 18 000 civils palestiniens avaient été évacués de Beit Lahiya au cours des dernières 24 heures. Avant que les forces israéliennes n’entrent dans cette ville le mois dernier, Tsahal estimait que seuls quelques milliers de Palestiniens y résidaient encore.

Au cours de ces évacuations, menées dans plusieurs abris situés dans la zone de combat, les troupes israéliennes ont arrêté une centaine de personnes soupçonnées d’être des terroristes. Ces individus ont été transférés en Israël pour interrogatoire, selon la radio de l’armée.

Des Palestiniens déplacés de Beit Lahia arrivent à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 4 décembre 2024. (Crédit : Omar Al-Qattaa/AFP)

L’armée a précédemment nié qu’elle cherchait à déplacer de force les Palestiniens de Gaza, affirmant que « les avertissements adressés aux civils pour qu’ils s’éloignent temporairement des zones susceptibles d’être exposées à des combats intenses sont conformes au droit international, qui demande que des précautions réalisables soient prises pour limiter les pertes civiles en fournissant des avertissements préalables avant les frappes ».

Tsahal a précisé qu’elle n’intervient que dans les zones où une présence militaire ennemie est confirmée et continue de concentrer ses efforts sur le démantèlement des infrastructures du Hamas à travers Gaza.

Depuis jeudi, les troupes ont tué une vingtaine de terroristes au cours des combats à Beit Lahiya, a rapporté la radio de l’armée, un chiffre relativement faible par rapport aux semaines précédentes, l’intensité des combats dans la région ayant diminué.

Ces événements interviennent alors qu’un nouvel élan semble être donné pour parvenir à un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Cette initiative fait suite aux menaces proférées cette semaine par le président américain élu, Donald Trump, qui a promis de frapper les responsables terroristes si les otages, enlevés par le groupe palestinien il y a plus d’un an, ne sont pas libérés avant son investiture.

Un responsable israélien a confié jeudi au Times of Israel qu’une récente proposition égyptienne transmise au Hamas suggérait un cessez-le-feu prolongé. Cette trêve inclurait la libération des otages considérés comme relevant de la catégorie « humanitaire ».

Jusqu’à présent, le Hamas a refusé à maintes reprises tout accord qui n’inclurait pas un retrait total des troupes israéliennes et une cessation permanente des hostilités. La guerre a été déclenchée le 7 octobre 2023, quand environ 3 000 terroristes ont déferlé sur Israël, franchissant les frontières, pour y commettre un véritable pogrom au cours duquel les terroristes du groupe ont assassiné plus de 1 200 personnes et ont pris 251 otages, pour la plupart des civils, en se livrant à des actes de violence extrême et à des agressions sexuelles.

Des soldates de Tsahal passent devant une porte couverte de portraits d’Israéliens pris en otage par des groupes terroristes à Gaza depuis le massacre d’octobre 2023 par le Hamas, dans une rue de l’ouest de Jérusalem, le 5 décembre 2024. (Crédit : Hazem Bader/AFP)

Cette information sur un cessez-le-feu intervient alors qu’Amnesty International vient de publier un rapport dans lequel elle accuse Israël de commettre un génocide à Gaza. L’organisation soutient qu’Israël aurait délibérément ciblé la population palestinienne en menant des attaques meurtrières, en détruisant des infrastructures vitales et en bloquant l’acheminement de nourriture, de médicaments et d’autres aides essentielles.

Le rapport a été rapidement dénoncé par Israël comme étant « basé sur des mensonges ». Il a également été rejeté par Amnesty Israël, la représentation locale de l’organisation, dont certains membres ont accusé les auteurs du rapport d’être parvenus à une « conclusion prédéterminée ».

Par ailleurs, Hussam Abu Safiya, directeur de l’hôpital Kamal Adwan à Beit Lahiya, dans le nord de Gaza, a déclaré jeudi qu’un garçon de 16 ans, en fauteuil roulant, avait été tué et que plusieurs personnes, dont des secouristes, avaient été blessées par des tirs de drones israéliens visant l’établissement médical.

L’armée israélienne n’a pas commenté ces accusations. Le ministère de la Santé a indiqué que les trois hôpitaux partiellement opérationnels dans le nord de la bande de Gaza ont subi des attaques répétées depuis l’offensive lancée par Tsahal contre le Hamas dans les villes de Jabalia, Beit Lahiya et Beit Hanoun, situées à l’extrême nord de la bande de Gaza, au début du mois de septembre.

Jusqu’à présent, l’armée estime avoir éliminé au moins 1 750 terroristes au cours de l’opération, tandis que 1 300 autres ont été arrêtés et qu’environ 90 000 civils ont été évacués des zones de combat.

L’armée déplore également la perte de 31 soldats depuis le début de l’offensive.

Ailleurs dans la bande de Gaza, des secouristes israéliens ont signalé qu’une attaque israélienne avait détruit une maison où une famille élargie s’était réfugiée et endommagé deux maisons voisines, tuant au moins trois personnes.

À Rafah, près de la frontière avec l’Égypte, les secouristes israéliens ont indiqué qu’une frappe israélienne avait tué trois Palestiniens jeudi, et trois autres dans une frappe aérienne distincte à Shejaia, dans l’est de la ville de Gaza.

Tsahal n’a pas commenté ces frappes dans l’immédiat.

Des troupes de la 401ème Brigade Blindée opèrent dans le nord de Gaza à Jabalia, dans une photo publiée par l’armée le 4 décembre 2024. (Crédit : armée israélienne)

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, plus de 44 000 personnes auraient été tuées ou seraient présumées mortes dans les combats jusqu’à présent, bien que ce bilan ne puisse être vérifié et qu’il ne distingue pas entre civils et terroristes. Israël affirme avoir tué quelque 18 000 terroristes au mois de novembre et 1 000 autres terroristes à l’intérieur d’Israël le 7 octobre.

Israël assure faire tout son possible pour minimiser le nombre de victimes civiles et souligne que le Hamas utilise les civils de Gaza comme boucliers humains, en combattant depuis des zones civiles, notamment des maisons, des hôpitaux, des écoles et des mosquées.

Le bilan de l’offensive terrestre israélienne contre le Hamas à Gaza et des opérations militaires menées le long de la frontière avec la bande de Gaza s’élève à 382 morts. Ce bilan inclut un officier de police tué lors d’une mission de sauvetage d’otages et un contractant civil du ministère de la Défense.

L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.

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