Gaza: Mort dans une frappe du maire de Deir al-Balah, membre présumé de l’aile armée du Hamas
Une roquette tirée depuis le centre de Gaza est retombée dans un champ, au sud d'Israël
Une frappe aérienne israélienne qui a pris pour cible la dite « zone humanitaire » désignée par Israël, dans le centre de la bande de Gaza, a entraîné la mort, samedi, du maire de Deir el-Balah, qui a été accusé par Tsahal d’être membre de l’aile armée du groupe terroriste du Hamas.
Dans un communiqué commun qui a été publié à l’issue de cette frappe, l’armée israélienne et le Shin Bet ont fait savoir que Diab Emad Ali Abd al-Rahman al-Jaro avait « activement pris part aux opérations du Hamas au pouvoir dans la région de Deir al-Balah, maintenant un contact permanent avec des responsables de l’aile militaire du Hamas et leur fournissant une assistance lors des combats contre les troupes de Tsahal ».
Dans le cadre de ses fonctions, l’homme était maire de Deir al-Balah, chef du Comité d’urgence du Hamas dans le centre de Gaza, et il était responsable des activités politiques du Hamas dans la région, chapeautant divers bureaux du gouvernement, a indiqué l’armée.
Al-Jaro a été pris pour cible alors qu’il se trouvait dans le bâtiment qui abrite la mairie de Deir al-Balah, un bâtiment situé dans la zone humanitaire. Les soldats ont noté que l’édifice était utilisé par les membres du Hamas pour planifier des attaques contre les troupes qui se trouvent sur le terrain, à Gaza, ou pour s’en prendre à Israël.
Tsahal a précisé que des mesures visant à limiter les dommages essuyés par les civils avaient été prises en amont de la frappe. Des munitions de précision ont ainsi été utilisées dans le cadre de cette dernière, qui a été accompagnée d’une mission de surveillance aérienne. Selon les médias palestiniens, onze personnes auraient perdu la vie dans ce bombardement.
« Le Hamas continue d’utiliser les infrastructures civiles et humanitaires pour mener ses opérations terroristes en violation du droit international », ont dit les militaires.
♦️عاجل| استشهاد رئيس بلدية دير البلح المهندس دياب الجرو بقصف صهيوني استهدف مبنى البلدية في #دير_البلح. pic.twitter.com/6CGUq0ZSUG
— قدس فيد (@quds_feed) December 14, 2024
Selon une évaluation qui avait été réalisée par l’armée au mois de juillet dernier, environ 1,9 million des 2,3 millions d’habitants de Gaza vivraient dans la zone humanitaire de l’enclave.
Une zone qui est située dans la région d’al-Mawasi, sur la côte sud de la bande de Gaza, dans les quartiers ouest de Khan Younis et dans le centre de Deir al-Balah.
Son périmètre a changé à plusieurs reprises au cours des opérations menées par les soldats israéliens – toutefois, à la fin du mois d’août, elle s’étendait sur un peu plus de 46 kilomètres carrés, soit près de 13 % de la superficie totale de la bande.
Samedi également, l’armée israélienne a indiqué qu’elle avait lancé une attaque au drone contre une cellule terroriste dont les hommes s’apprêtaient à frapper « dans l’immédiat » les soldats à Gaza et en Israël.
L’armée a noté que les hommes armés ont été pris pour cible alors qu’ils étaient rassemblés dans une ancienne école de Gaza City, ajoutant qu’elle avait pris des mesures visant à épargner au mieux les civils lorsqu’elle a pris pour cible l’école de Yaffa, qui, dans le passé, accueillait des petits garçons et qui sert dorénavant de refuge pour les Palestiniens déplacés.
Les services d’urgence de Gaza ont fait état d’au moins sept morts, dont une femme et son bébé, et de 12 blessés suite à cette frappe frappe aérienne.
Les sirènes d’alerte à la roquette ont par ailleurs été activées à l’intérieur du territoire israélien, après qu’une roquette qui avait été tirée depuis le centre de la bande de Gaza s’est abattue dans un champ, dans le sud du pays.
Les sirènes ont ainsi retenti dans les communautés frontalières de Nirim et d’Ein Hashlosha lors de l’attaque, qui n’a pas fait de blessés.
Ce tir de roquette est le deuxième incident de ce type en l’espace de quarante-huit heures. Le groupe terroriste du Jihad islamique palestinien avait, de son côté, lancé deux projectiles en direction d’Ashkelon dans la journée de vendredi.
La guerre à Gaza avait éclaté avec le pogrom qui avait été commis par le Hamas, le 7 octobre 2023 – Environ 3 000 terroristes étaient entrés en Israël par voie terrestre, aérienne et maritime, massacrant plus de 1 200 personnes, des civils en majorité, et kidnappant 251 personnes qui avaient été prises en otage dans la bande de Gaza. Les hommes armés s’étaient livrés à des violences sexuelles à grande échelle, commettant des atrocités.
Côté israélien, le bilan de l’offensive terrestre israélienne contre le Hamas à Gaza et des opérations militaires qui ont été menées le long de la frontière avec la bande s’élève à 386 morts. Un bilan qui comprend un agent de police qui avait été tué lors d’une mission de sauvetage d’otages et un entrepreneur qui travaillait pour le ministère de la Défense, un civil.
Le ministère de la Santé de Gaza, qui est placé sous l’autorité du Hamas, affirme que plus de 44 000 personnes ont été tuées ou sont présumées mortes dans les combats jusqu’à présent – même si ce bilan reste invérifiable et qu’il ne fait aucune distinction entre civils et terroristes. Au mois de novembre, Israël avait indiqué avoir tué environ 18 000 hommes armés sur le terrain, à Gaza, en plus d’environ mille terroristes qui avaient été abattus sur le territoire israélien, le 7 octobre 2023 et dans les jours qui avaient suivi le pogrom.