Gaza : Mort présumée d’un émeutier palestinien lors d’affrontements nocturnes
Selon le ministère de la Santé du Hamas, un homme de 24 ans aurait été tué par des soldats israéliens durant les violentes émeutes à la frontière
Un Palestinien aurait été tué par des tirs israéliens dans la matinée de dimanche dans la bande de Gaza, a indiqué le groupe terroriste palestinien du Hamas en charge du territoire, au cours d’émeutes nocturnes. Ces dernières ont été marquées par le tir de nombreux dispositifs explosifs en direction des militaires israéliens, de l’autre côté de la clôture frontalière.
L’homme de 24 ans a reçu une balle dans la poitrine. Deux autres personnes ont été blessées, a commenté le ministère de la Santé dirigé par le Hamas.
L’armée n’a ni confirmé ni commenté ces informations.
Durant la nuit également, les avions israéliens ont bombardé des cibles du Hamas à Gaza après que les sirènes d’alarme à la roquette ont retenti au cœur de certaines communautés israéliennes avoisinant la bande, qui avaient été activées par une bombe improvisée tirée à la frontière.
L’armée israélienne a précisé que les avions militaires avaient frappé deux positions du Hamas en riposte « à la multitude de dispositifs explosifs qui ont été jetés et qui ont explosé pendant la nuit ».
Les affrontements nocturnes à Gaza ont été dirigés par les « unités de troubles » mises en place par le groupe terroriste du Hamas, dirigeant de facto de la bande.
Samedi, ces unités ont indiqué qu’elles renforceraient leurs activités par une semaine d’émeutes qui commenceront à 19h et s’achèveront à l’aube le long de la frontière, ponctuées par des lancements de dispositifs explosifs au sein de l’Etat juif. Le Hamas a fait savoir que ces confrontations seraient la réponse apportée à la mort de deux émeutiers palestiniens qui ont été tués par les soldats au cours des manifestations violentes de vendredi.
Au cours de ces mouvements de protestation nocturnes, les émeutiers ont lancé des bombes et des grenades, brûlé des pneus et jeté des pierres sur l’armée israélienne, stationnée de l’autre côté de la clôture de sécurité.
Les soldats israéliens ont riposté à l’aide de gaz lacrymogènes et de tirs à balles réelles dans certains cas.
Samedi, les avions israéliens ont mené deux frappes qui ont visé des cellules palestiniennes qui envoyaient des ballons incendiaires depuis le sud de l’enclave côtière vers Israël, a noté Tsahal. Quatre Palestiniens ont été blessés dans ces attaques.
Vendredi, plusieurs milliers de Palestiniens ont pris part à des manifestations violentes sur la frontière, lançant des explosifs et des pierres sur les militaires. Ces derniers ont répondu en utilisant des gaz lacrymogènes et ont parfois ouvert le feu.
Il y a eu, ces dernières semaines, une recrudescence de ballons incendiaires lancés depuis l’enclave côtière après une diminution des attaques qui avait suivi la conclusion d’un cessez-le-feu informel entre le Hamas et Israël, au mois de novembre.
Le lancement de dispositifs incendiaires et explosifs, transportés par des cerfs-volants et des ballons gonflés à l’hélium et lancés en direction de l’Etat juif, est devenu une stratégie fréquemment utilisée dans les manifestations violentes organisées l’année passée le long de la frontière avec Gaza. Des milliers d’hectares de terres agricoles et de réserves naturelles ont été dévastés par les flammes, tuant le bétail et autres animaux.
Certains redoutent que les violences ne s’accroissent cette semaine, le Hamas espérant faire venir des centaines de milliers d’émeutiers à la clôture pour célébrer pendant le week-end le premier anniversaire du mouvement de protestation qui avait été surnommé à l’origine « la marche du retour ».
Pour Israël, ces manifestations sont orchestrées par le Hamas qui les soutient bruyamment – envoyant des bus gratuits vers la frontière et offrant des produits alimentaires et internet aux participants, ainsi que de l’argent aux blessés. Selon l’Etat juif, elles serviraient de couvertures aux activités intestines de l’organisation, avec notamment des tentatives d’infiltration dans le pays, des attaques menées contre les soldats et des lancements d’explosifs.