Gideon Pauker, 79 ans : Kibboutznik de longue date et viticulteur amateur
Assassiné par des terroristes du Hamas dans sa maison du kibboutz Nir Oz le 7 octobre
Gideon Pauker, 79 ans, du kibboutz Nir Oz, a été assassiné par le Hamas à son domicile le 7 octobre, une semaine avant son 80e anniversaire.
Les terroristes lui ont tiré dessus, le blessant alors qu’il se trouvait dans la pièce sécurisée de sa maison ; il s’est vidé de son sang à côté de sa femme, Orna, qui n’a pas été blessée.
« Pendant des heures, j’ai demandé de l’aide, que quelqu’un vienne le soigner, mais personne n’est venu », a raconté Orna à la radio militaire le 16 octobre. « Je suis restée avec lui dans le mamad jusqu’à ce qu’on vienne me secourir… Il aurait peut-être pu être sauvé. »
Elle a indiqué qu’elle avait dû laisser sa dépouille sur place lorsqu’elle a été secourue, et qu’elle n’a été récupérée que plus tard par les premiers intervenants. Le couple devait se rendre à Rome pour fêter les 80 ans de son mari. Ils avaient déjà acheté leurs billets d’avion pour le voyage.
« Nous avions des projets – nous devions célébrer 50 ans [de mariage], j’étais certaine que nous y arriverions », a-t-elle indiqué.
Gideon laisse dans le deuil sa femme Orna, ses enfants Eran, Raz, Irit et Tal, de nombreux petits-enfants et son frère Ran. Il a été enterré le 23 octobre au kibboutz Hatzerim.
Gideon et son frère Ran sont arrivés au kibboutz dans les années 1960, au sein d’un groupe de pionniers venus s’installer et cultiver la terre. Selon le kibboutz, il a occupé un certain nombre d’emplois au fil des ans, notamment la coordination de la ferme, la gestion de la « coopérative » du Neguev qui organisait la distribution des produits agricoles, le jardinage et la décoration, ainsi que le poste de secrétaire du kibboutz.
Plus tard, il a réalisé son rêve en plantant un petit vignoble dans le kibboutz et en commençant à produire son propre vin, avec un groupe d’amis dont l’otage Chaim Peri. Il produisait environ 1 000 bouteilles par an pour sa famille et ses amis.
« Les années de Gideon étaient pleines d’amour pour la vie, la bonne nourriture et le bon vin », a écrit le kibboutz dans une publication en ligne. « À Nir Oz, il a créé avec des amis un petit vignoble dans lequel il a investi son énergie et son temps. Le lien avec la nature était omniprésent dans la famille Pauker – Gideon aimait le jardinage et y a également consacré du temps – chacun d’entre nous se souvient de sa silhouette sur un petit tracteur. »
Dans un entretien accordé au journal télévisé de la Douzième chaîne en novembre, sa fille, Irit Pauker, a déclaré : « L’émotion est une ressource que l’on ne sait pas diviser. Ce n’est pas la réalité, donc je ne ressens rien parce que mon père ne me manque pas encore, il n’a pas encore disparu pour moi. Ce n’est pas encore la réalité. »
Son petit-fils, Gal Pauker, a écrit un hommage sur Facebook à « mon grand-père bien-aimé ».
« J’espère que tu n’as pas souffert et que tu es dans un endroit meilleur », a-t-il écrit. « La semaine prochaine, nous étions censés célébrer ton 80e anniversaire et, au lieu de cela, nous allons devoir organiser des funérailles… Tu étais un grand-père incroyable, une personne positive, souriante, intelligente et optimiste. Tu avais tant de projets à réaliser et maintenant tu n’es plus là. Je t’aimerai toujours, et je n’arrive pas à me faire à l’idée que nous ne nous retrouverons pas pour boire un verre de vin, que nous ne rirons pas ensemble et que nous ne parlerons pas de tout. Il me reste encore tant de choses à te confier. »