Grèce : Le parquet veut alourdir les peines pour les condamnés d’Aube dorée
Le procureur suppléant estime que ces condamnés devaient être condamnés au maximum
Le procureur suppléant du procès d’Aube dorée a fait un appel a minima réclamant des peines plus lourdes contre le chef et six principaux membres de cette formation néo-nazie, emprisonnés récemment pour « direction d’une organisation criminelle », a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
Stelios Kostarelos a exercé ce droit estimant que ces condamnés devaient être condamnés au maximum de la peine prévue par la loi pour ce crime, soit 15 ans de prison.
Or selon le verdict de la cour pénale d’Athènes, Nikos Michaloliakos, le chef d’Aube dorée, et les six principaux membres de ce parti n’ont été condamnés qu’à la prison ferme allant de dix à treize ans de prison.
Selon Stelios Kostarelos, ces sept personnes « exerçaient une domination complète sur tous les actes criminels » perpétrés par des membres d’Aube dorée, dont meurtres et violences contre migrants ou sympathisants de gauche.
L’avis de Stelios Kostarelos est à l’opposé de la procureur principale du procès, Adamantia Economou, qui avait requis l’acquittement de la direction d’Aube dorée, estimant qu’il n’y avait pas eu suffisamment de preuves pour la constitution du crime de « direction d’une organisation criminelle ».
Le verdict historique du 7 octobre de la cour pénale d’Athènes a mis fin à cinq ans et demi de procès, un des plus important de ces dernières années en Grèce. Outre le chef et les principaux cadres d’Aube dorée, des dizaines de ses membres ont été condamnés à des peines de prison ferme.
La majorité des condamnés ont été emprisonnés le 22 octobre à part Christos Papas, numéro deux d’Aube dorée, qui est en cavale, et l’eurodéputé Yannis Lagos, élu sous la bannière de ce parti et qui bénéficie encore de l’immunité parlementaire.