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Haute cour: le prix Israël doit être remis au professeur accusé de soutien au BDS

Les juges ont accepté l’appel contre la décision de la ministre de l’Éducation, Shasha-Biton, de retenir le prix 2021 d’Oded Goldreich en raison de son soutien supposé au BDS

Illustration : Oded Goldreich (Crédit : CC BY SA 3.0)/Wikipedia)
Illustration : Oded Goldreich (Crédit : CC BY SA 3.0)/Wikipedia)

La Haute Cour de justice a ordonné mardi à la ministre de l’Éducation, Yifat Shasha-Biton, de remettre le prix Israël au professeur auquel elle l’avait refusé, pour son soutien supposé au mouvement BDS.

Un recours avait été formé contre la décision de Shasha-Biton par les membres du comité du prix, qui avaient choisi d’honorer le mathématicien Oded Goldreich.

La décision du tribunal a été rendue à la majorité, les juges Yael Willner et Yitzhak Amit se rangeant du côté de l’appel, avec l’opposition du juge Noam Sohlberg.

En réponse à l’affirmation de Shasha-Biton selon laquelle le fait, pour un universitaire, de soutenir le BDS avait un impact sur la liberté d’expression académique, Amit a statué que « le préjudice à la liberté d’expression académique, en refusant le prix au professeur Goldreich, est bien pire ».

Dénier un honneur à un universitaire reconnu pour quelques uns de ses propos serait « une incitation à surveiller et persécuter les universitaires en Israël », a-t-il ajouté.

Sohlberg, qui était pour sa part favorable à la rétention du prix par la ministre, a déclaré qu’elle avait l’autorité de le faire.

Shasha-Biton a déclaré qu’elle regrettait la décision des juges, mais qu’elle la respecterait. Elle a noté que puisque le tribunal avait précédemment déclaré que le ministre de l’Éducation devait trancher la question, il aurait dû aussi respecter sa décision.

« Une personne qui appelle au boycott d’une institution universitaire israélienne n’est pas digne d’un prix d’État, quelles que soient ses réalisations ou ses opinions politiques », a-t-elle déclaré.

La ministre de l’Éducation, Yifat Shasha-Biton, prend la parole lors d’une conférence de presse à la Knesset, le 5 janvier 2022. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Goldreich a salué la décision et déclaré qu’il espérait que la suite de l’histoire « corrigera certaines atteintes que cette affaire a causées à la liberté d’expression et au prestige du prix Israël ».

En décembre dernier, le procureur général de l’époque, Avichai Mandelblit, favorable à la remise du prix à Goldreich, avait soumis son avis à la Haute Cour, en ce sens. Mandelblit avait estimé que les éléments présentés par Shasha-Biton à l’appui de sa décision n’établissaient pas de preuve suffisante pour priver l’intéressé de sa distinction.

Mandelblit avait formulé une opinion semblable plus tôt l’an dernier, lorsque Goldreich s’était vu refuser le prix pour la première fois. La Haute Cour s’était alors déjà prononcée contre l’ingérence ministérielle dans le choix du lauréat par le comité.

Goldreich, professeur d’informatique à l’Institut Weizmann d’Israël, devait recevoir le prix pour ses travaux sur la théorie de la complexité computationnelle.

Le ministre de l’Éducation de l’époque, Yoav Gallant, avait alors avancé que Goldreich soutenait le mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) dirigé par les Palestiniens. Goldreich avait nié soutenir BDS, mais s’était déclaré opposé aux implantations en Cisjordanie.

En mars dernier, il avait d’ailleurs signé une pétition appelant l’Union européenne à cesser de financer l’Université d’Ariel, située dans l’implantation d’Ariel, en Cisjordanie.

En août 2021, la Haute Cour de justice avait annulé à l’unanimité la décision de Gallant, affirmant qu’il n’y avait aucune raison légale pour qu’il intervienne dans le choix du comité de sélection des prix. Mais les juges avaient également statué que la décision d’attribuer le prix revenait désormais à son successeur, Shasha-Biton.

Shasha-Biton avait annoncé en août qu’elle s’opposerait à ce que Goldreich reçoive le prix, mais le comité du prix a fait appel de sa décision, ce qui a conduit à la décision finale de ce mardi.

Par le passé, il est arrivé que la Haute Cour de justice rejette des appels contre l’attribution du prix à certains candidats, comme ce fut le cas en 2020 avec le rabbin Yaakov Ariel, désigné pour le Prix Israël, mais qui avait tenu des propos désobligeants sur les personnes LGBT.

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