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Homesh : La Cour suprême donne 2 mois à l’État pour organiser l’évacuation

Les juges exigent du gouvernement une politique précise d'évacuation de l’avant-poste du nord de la Cisjordanie, et de l'armée qu'elle assure la libre circulation des Palestiniens

La présidente de la Cour suprême, Esther Hayut, s'exprimant lors d'une cérémonie de prestation de serment des juges nouvellement nommés à la résidence du président à Jérusalem, le 9 mai 2022. (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90)
La présidente de la Cour suprême, Esther Hayut, s'exprimant lors d'une cérémonie de prestation de serment des juges nouvellement nommés à la résidence du président à Jérusalem, le 9 mai 2022. (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90)

La Cour suprême a statué, jeudi, obligeant l’État à organiser, d’ici deux mois, l’évacuation de l’avant-poste de Homesh.

« Nous avons pris note de la déclaration selon laquelle ‘[Homesh] sera évacué’ et que la loi continuera à être appliquée comme il se doit, comme précisé dans le dossier », ont écrit les trois juges du panel – dont la juge en chef, Esther Hayut –, dans une brève décision.

Les juges ont précisé attendre une réponse sous deux mois, ajoutant que « d’autres mesures » seraient prises ultérieurement.

Dans un document soumis au tribunal dimanche, le gouvernement a reconnu l’illégalité de l’avant-poste et l’obligation de l’évacuer, sans toutefois fixer de calendrier. Il a demandé au tribunal de ne pas intervenir.

Homesh était, à l’origine, une implantation, évacuée lors du désengagement de Gaza en 2005. Depuis, les résidents d’implantations sont retournés à plusieurs reprises au sommet de la colline pour y installer une école religieuse (yeshiva). L’armée a toléré leur présence, bien qu’elle aille à l’encontre de la loi israélienne interdisant l’installation d’implantations à cet endroit.

Un procureur a reconnu, lors de l’audience, que l’armée avait une liste de 40 à 45 Israéliens autorisés à résider dans cet avant-poste. Des milliers d’Israéliens ont rallié l’avant-poste, ces derniers mois, pour des manifestations organisées par les leaders des résidents d’implantations.

Des étudiants d’une yeshiva à un barrage interdisant l’accès à la route desservant Homesh, le 26 mai 2022. (Crédit : Carrie Keller-Lynn/The Times of Israel)

L’ONG Yesh Din, de sensibilité de gauche, est à l’origine de la requête soumise au tribunal. Elle a déclaré qu’« il est clair pour tout le monde que Homesh doit être immédiatement évacué ». Elle a appelé le ministre de la Défense Benny Gantz à « cesser de jouer avec la loi et à la faire respecter ».

Homesh s’est construit sur un terrain palestinien appartenant à des habitants de la ville voisine de Burqa, indique l’organisme de surveillance des implantations, La Paix maintenant. Les propriétaires fonciers ont adressé une requête à la Cour, avec Yesh Din, affirmant que l’armée et les résidents de Homesh les empêchaient de cultiver leurs terres.

La Cour a déclaré compter sur « le commandement militaire pour assurer l’ordre public et garantir la liberté d’accès [des Palestiniens], pour cultiver leurs terres ».

Pour les résidents de droite, Homesh est une cause emblématique et un symbole du bras de fer pour la Cisjordanie.

Palestiniens et Israéliens de gauche taxent les résidents de Homesh d’extrémisme violent, les accusant d’être à l’origine d’attaques répétées contre les Palestiniens et leurs biens dans la région.

« Il est bien connu que Homesh est un avant-poste illégal qui doit être immédiatement évacué. Mais même la Haute Cour s’écrase face à la violence de ses résidents », a assuré Mossi Raz, député du Meretz.

Yehuda Dimentman. (Crédit : Autorisation)

La question s’est particulièrement tendue ces six derniers mois, suite à un attentat terroriste perpétré à proximité de Homesh au cours duquel un résident d’implantation, Yehuda Dimentman, a été abattu. Les leaders des résidents et les politiciens de droite avaient appelé à la légalisation rétroactive de l’avant-poste en représailles à l’attentat.

Mercredi soir, un mémorial érigé en mémoire de Yehuda Dimentman sur les lieux de l’attentat a été retiré par l’administration. L’armée a déclaré que le mémorial avait été érigé sans autorisation.

La rédaction du Times of Israel a contribué à cet article.

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