Inculpé pour le meurtre de sa sœur, il dit avoir désapprouvé son style de vie
Falach Keisi, un résident de Jérusalem-Est, a mortellement étranglé Goumana Keisi, 35 ans, le mois dernier à Eilat parce qu'il s'opposait à son mode de vie, selon la police
Stuart Winer est journaliste au Times of Israël
Un habitant de Jérusalem-Est doit être inculpé mercredi pour le meurtre de sa sœur survenu le mois dernier dans la ville portuaire d’Eilat, dans le sud du pays – un crime qui, selon la police israélienne, a été motivé par le rejet par son frère du mode de vie de la jeune femme.
Le corps sans vie de Goumana Keisi, 35 ans, a été découvert dans son habitation en date du 27 mai. Son frère a été appréhendé le même jour, soupçonné dans cette affaire qui s’est avérée être un féminicide.
Falach Keisi, 34 ans, aurait commis le crime parce qu’il s’opposait au mode de vie de sa sœur à Eilat, ont noté les forces de l’ordre dans un communiqué.
La victime était en conflit avec son ex-mari concernant la garde de leur enfant âgé de seulement un an et qui se trouvait au domicile de sa mère au moment du meurtre, a fait savoir, le mois dernier, la station de radio Kan.
Une enquête réalisée dans le dossier a permis d’établir que Falach Keisi s’était rendu chez sa sœur, qu’il l’avait frappée avant de l’étrangler à mort, a indiqué la police mercredi.
Les enquêteurs ont découvert de nombreuses preuves de sa présence dans l’habitation au moment du meurtre, selon le communiqué des forces de l’ordre.
« La police a utilisé tous les moyens à sa disposition pour établir une base de preuve contre le suspect dans le meurtre de sa sœur et elle continuera à passer à l’acte, sans aucune tolérance, contre ceux qui se rendent coupables de violences à l’encontre des femmes et à les amener devant la justice », a poursuivi le communiqué.
La victime a été retrouvée par les personnels des services d’urgence qui ont prononcé immédiatement sa mort. Suite à la découverte d’éléments laissant penser à des violences, la police a ouvert une enquête dans la foulée.
Falach Keisi a été arrêté après s’être rendu aux policiers et a avoué le meurtre, a rapporté Kan le mois dernier.
Pendant son interrogatoire, il a décrit de manière détaillée le déroulement des événements et a reconnu devant les enquêteurs avoir voulu préserver l’honneur de sa famille, avait ajouté Kan.
Falach Keisi a ultérieurement déclaré aux enquêteurs avoir entendu des voix au moment où il a tué sa sœur.
Il y a eu des informations contradictoires dans les médias israéliens sur d’éventuelles plaintes qui auraient été déposées par Goumana Keisi auprès des services sociaux concernant des pressions exercées par sa famille et il est difficile de dire si elle aurait fait part, dans ces plaintes, d’inquiétudes pour sa propre sécurité.