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Irak : 2e attaque à la roquette contre des intérêts américains en 24 heures

Ces tirs sont habituellement attribués aux pro-Iran mais n'ont jamais été revendiqués par des factions connues

Un véhicule en feu à l'aéroport international de Bagdad suite à un attentat aérien à Bagdad, en Irak, dans lequel le général iranien Qassem Soleimani a été tué le 3 janvier 2020. (Bureau de presse du Premier ministre irakien via AP)
Un véhicule en feu à l'aéroport international de Bagdad suite à un attentat aérien à Bagdad, en Irak, dans lequel le général iranien Qassem Soleimani a été tué le 3 janvier 2020. (Bureau de presse du Premier ministre irakien via AP)

Une roquette s’est abattue dans la nuit de dimanche à lundi près de l’aéroport de Bagdad, où sont postés des soldats américains, la deuxième attaque en 24 heures contre des intérêts américains, a indiqué à l’AFP un responsable des services de sécurité irakiens.

L’armée, qui a fait état de 34 attaques contre des intérêts américains en Irak depuis octobre, a toutefois démenti tôt mardi qu’une roquette ait été tirée dans la nuit.

La source de sécurité a, elle, précisé que la roquette avait atterri sans toutefois exploser une fois au sol.

Ces tirs sont habituellement attribués aux pro-Iran mais n’ont jamais été revendiqués par des factions connues. Ils reprennent alors que dimanche à de nombreuses reprises Bagdad a été secouée par de fortes explosions.

Il s’agissait de tests de C-RAM, un dispositif conçu pour intercepter des roquettes, désormais installé aux abords de l’ambassade américaine à Bagdad, visée la nuit dernière par une roquette, selon un haut-gradé irakien.

Des rampes de lancement et des roquettes dirigées vers une base abritant des soldats américains au nord de Bagdad ont également été saisies au moment de l’attaque contre l’ambassade.

Ces nouvelles attaques sont vues comme un défi au gouvernement de Moustafa al-Kazimi, qui passe pour proche de Washington, grand ennemi de Téhéran, et semble vouloir donner des gages aux Etats-Unis à l’approche d’un voyage outre-Atlantique de M. Kazimi.

Dans la nuit du 25 au 26 juin, les autorités avaient pourtant emporter une manche : les unités d’élite du contre-terrorisme arrêtaient alors 14 hommes, des membres des brigades du Hezbollah, la faction pro-Iran la plus radicale du pays, en possession de plusieurs rampes de lancement de roquettes.

Mais quatre jours plus tard, ils étaient tous libérés par un juge estimant « manquer de preuves », à l’exception d’un seul, « directement incriminé » selon un responsable gouvernemental.

Côté autorités, les responsables assurent, unanimes, que mener un tel raid est déjà en soi une réussite, alors que les précédentes attaques à la roquette contre des diplomates ou des soldats américains – dont certaines meurtrières – n’ont jamais mené à des arrestations ou même des perquisitions sous le gouvernement précédent, d’Adel Abdel Mahdi.

Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo lors d’une conférence de presse avec le ministre polonais des Affaires étrangères au palais Lazienki, lors de sa visite à Varsovie, Pologne, le mardi 12 février 2019. (AP Photo/Czarek Sokolowski).

Aussitôt d’ailleurs, le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, avait salué « un pas dans la bonne direction » qu’il a dit « applaudir ».

Mais en face, les pro-Iran, brigades du Hezbollah en tête, maintiennent leur position anti-Américains, considérés par ces factions comme des « occupants » en Irak.

Durant leurs quatre jours de détention de leurs hommes, les brigades du Hezbollah ont multiplié les menaces, s’en prenant en particulier à M. Kazimi qu’elles accusent déjà depuis des mois d’être « complice » de l’assassinat en janvier par Washington du général iranien Qassem Soleimani et de son lieutenant irakien à l’aéroport de Bagdad.

Elles affirment aujourd’hui qu’elles vont le poursuivre pour « enlèvement » de leurs hommes et, dans une démonstration de force qui a fait le tour des réseaux sociaux, des membres de cette faction ont piétiné des photos de M. Kazimi en brûlant des drapeaux américains.

Qassem Soleimani, commandant de la Force iranienne Al-Qods. (Capture d’écran)

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