Israël : augmentation des loyers, limitée à 2 %
Une proposition de loi, qui forcerait les propriétaires à payer les frais de courtage et à rendre les logements décents, soumise à la Knesset
Marissa Newman est la correspondante politique du Times of Israël
Une proposition de loi qui vise à réguler le marché de la location pour la première fois et établir des droits pour les locataires a été soumise à la Knesset par les députés Hilik Bar (Haavodah), Stav Shaffir (Haavodah) et Orly Levy-Abekasis (Yisrael Beytenu) jeudi.
La proposition de loi limiterait les hausses de loyer pour les locataires à long terme, qui pourraient demander un contrat de trois ans selon lequel le propriétaire ne pourrait augmenter le loyer qu’une seule fois par an et maximum 2 % à chaque fois.
Le but de cette proposition est de faire des contrats à long terme une norme, a affirmé le député Hilik Bar au Times of Israel.
M. Bar espère que la proposition permettra aux familles de s’installer et de ne pas devoir déraciner leurs enfants chaque année à cause d’augmentations de loyer soudaines qui les rendent inabordables. Il insiste également sur le fait que les propriétaires bénéficieront aussi des contrats à long terme.
Cependant les propriétaires auront le droit de refuser et de chercher des locataires de court terme.
La proposition de loi régulerait aussi sur les critères qui rendent un appartement habitable, protégeant ainsi les locataires de conditions jugées invivables. La loi forcerait les propriétaires à payer les frais de courtage et à se charger de toutes les réparations nécessaires.
La proposition suggère aussi la formulation de lois universelles d’expulsion et de rupture de contrat.
« Il y a deux millions de locataires en Israël et personne ne protège leurs droits, il est grand temps de mettre fin à cette folie. » a dit la députée Stav Shaffir.
M. Bar décrit la proposition comme étant particulièrement pertinente en ce moment car de nombreux Israéliens n’ont pas les moyens d’acheter un appartement.
Acheter un appartement équivaut à 12 ans de travail comme employé et une moyenne de 120 salaires, dit-il, le marché de la location devient donc la seule option pour beaucoup.
Mais malheureusement, continue-t-il, le marché de la location est « une jungle sauvage. »