Israël autorise les vols au départ de Ben Gurion, limités à 50 passagers par avion
Plus d'un millier d'Israéliens et d'étrangers devraient quitter le pays lundi, le nombre de voyageurs est limité afin de minimiser les risques et la surpopulation à l'aéroport
Sharon Wrobel est journaliste spécialisée dans les technologies pour le Times of Israel.

Israël prévoit de laisser plus d’un millier de passagers quitter le pays lundi, lors des premiers vols au départ de l’aéroport Ben Gurion de Tel Aviv, vols suspendus depuis le 13 juin en raison du conflit avec l’Iran.
Ces vols, strictement limités à 50 passagers par avion, permettront, pour la première fois depuis le début de la guerre contre l’Iran, aux étrangers bloqués de rentrer dans leur pays et offriront aux Israéliens qui doivent quitter le pays la possibilité de le faire. Compte tenu du nombre limité de places disponibles, la priorité a été donnée pour ces vols aux personnes se trouvant dans des situations d’urgence vitale, humanitaire et de sécurité nationale.
« Nous prévoyons que les compagnies aériennes locales assurent lundi 24 vols de rapatriement en provenance de destinations internationales, et que chaque vol au départ sera limité à 50 passagers », a déclaré la ministre des Transports Miri Regev.
« Nous devons limiter le nombre de passagers dans les avions sur le tarmac pendant cette période difficile où l’aéroport peut être une cible. »
« Je pense que d’ici le week-end, nous serons en mesure d’évaluer si nous pouvons augmenter le nombre de passagers sur les vols au départ, ainsi que les heures de vol, en fonction de la situation en matière de sécurité et des directives du Commandement du Front intérieur », a ajouté Regev.
Israël a fermé son espace aérien lorsqu’il a commencé à attaquer le programme nucléaire iranien le 13 juin, laissant quelque 40 000 touristes bloqués dans le pays avec peu d’options pour quitter le territoire, si ce n’est par les frontières terrestres avec l’Égypte et la Jordanie, ou par voie maritime, qui est restée ouverte.

La semaine dernière, Israël a lancé une opération nationale par étapes, comprenant des vols de rapatriement pour aider à ramener chez eux entre 100 000 et 150 000 Israéliens bloqués à l’étranger, qui se démènent depuis pour trouver un moyen de rentrer chez eux. Depuis mercredi, les compagnies aériennes israéliennes El Al, Israir et Arkia ont assuré des vols de rapatriement, principalement depuis l’Europe et les États-Unis, mais uniquement pendant la journée en raison des tirs de missiles répétés lancés de nuit par l’Iran en direction d’Israël.
Depuis mercredi, deux vols de rapatriement par heure ont été autorisés à atterrir, débarquant des voyageurs israéliens à l’aéroport Ben Gurion, avant de redécoller immédiatement et de quitter l’aéroport sans aucun passager à son bord. Israël a jusqu’à présent interdit aux étrangers et aux citoyens israéliens de quitter le pays par voie aérienne, affirmant que ces restrictions visent à éviter la surpopulation et à réduire au minimum le temps que les avions passent au sol à l’aéroport Ben Gurion en raison des risques pour la sécurité et des directives du Commandement du Front intérieur limitant les rassemblements de personnes.
À compter de lundi, les vols au départ opéreront exclusivement depuis le Terminal 3 de l’aéroport Ben Gurion. L’accès au terminal est réservé aux passagers munis d’un billet valide, à l’exception des personnes accompagnant des voyageurs ayant des besoins particuliers ou des mineurs non accompagnés.
Il est conseillé aux passagers des vols au départ de se rendre à l’aéroport en transports publics au plus tard deux heures avant l’heure de départ prévue. Pour ceux qui arrivent en voiture particulière, seuls les dépôts rapides sont autorisés. Les cafés du hall des départs et à proximité des portes d’embarquement sont ouverts. Les boutiques hors taxes restent fermées afin de limiter le temps passé dans le terminal.
El Al prévoit d’assurer des vols vers huit destinations principales. Les clients d’El Al dont les vols ont été annulés depuis le 13 juin seront rebookés sans frais supplémentaires.
Pour tous les autres passagers, y compris les touristes et les personnes relevant de l’urgence médicale et humanitaire, El Al a fixé des prix pour les billets. Un aller simple pour Larnaca coûtera ainsi 99 dollars, et 149 dollars pour Athènes. Les billets pour Rome, Paris et Londres seront vendus au prix de 299 dollars. Les billets pour New York et Los Angeles coûteront 795 dollars, et 695 dollars pour Bangkok.
La petite compagnie aérienne Arkia assurera au total six vols de rapatriement à destination de Larnaca, Athènes, Vienne, Rome et Barcelone.
Regev a souligné que, conformément à la nouvelle politique en matière de départ, un passager achetant un billet aller simple pour quitter Israël ne pourra acheter qu’un billet de retour pour une date située au moins 30 jours après la date de départ.

« Des dizaines de milliers d’Israéliens sont rentrés en Israël ces derniers jours par les postes-frontières terrestres, par voie maritime et par des vols de rapatriement », a déclaré Regev.
« Mais nous estimons qu’il reste probablement 84 000 Israéliens que nous devons ramener chez eux. »