Israël devrait 100 millions de dollars à l’Iran
Cette dette pétrolière remonterait à 1979 - après la révolution iranienne - selon Haaretz
Cent millions de dollars, c’est le montant estimé par un arbitrage suisse concernant les pertes de Téhéran dans sa participation avec Israël à l’exploitation d’oléoduc conjoint, rapporte le quotidien israélien Haaretz. Cette décision extra-juridictionnelle intervient après une procédure judiciaire entamée il y a presque 25 ans.
L’Iran détenait 50 % de participation dans la société Iran Eilat Ashkelon Pipeline qui a récemment subi une importante fuite de pétrole dans la région d’Arava au sud d’Israël. Le projet bi-national avait été lancé en 1968 dans le cadre d’une joint-venture visant à transporter du pétrole iranien du Golfe à Eilat puis de l’expédier Ashkelon – en évitant le canal de Suez- d’où il serait ensuite commercialisé et expédié vers l’Europe.
A la veille de la révolution islamique, qui a renversé le Shah et amené l’ayatollah Khomeiny au pouvoir, ce pipeline de 242 kilomètres contenait environ 800 000 tonnes de pétrole brut iranien pour un montant de 120 millions de dollars de l’époque (400 millions de dollars aujourd’hui).
En rompant ses relations diplomatiques avec Israël, l’Iran n’a jamais reçu la moitié du produit de la vente de pétrole. Au milieu des années 1980, la République islamique a entamé une procédure d’arbitrage international à Genève, exigeant d’Israël le paiement de 800 millions de dollars, somme équivalente à l’ensemble des actifs de la coentreprise.
L’Iran, qui ne reconnaît pas l’existence d’Israël, fournit au Hamas et au Jihad islamique la technologie nécessaire pour la fabrication de missiles utilisés pour frapper les villes israéliennes depuis l’enclave palestinienne.
Les grandes puissances et Israël soupçonnent Téhéran de vouloir se doter de l’arme atomique sous couvert de son programme d’enrichissement d’uranium – d’après l’Iran, ce programme a des buts purement civils.
Israël se considère comme une cible désignée si l’Iran se dotait de la bombe atomique. Il a menacé à plusieurs reprises de recourir à la force militaire pour empêcher la République islamique d’avoir l’arme nucléaire.