Israël-Hamas : réunion mercredi en Jordanie entre Abdallah II, Sissi et Abbas
Le sommet tripartite s'inscrit dans le cadre des "efforts déployés par la Jordanie afin de coordonner les positions arabes pour obtenir un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza et la livraison ininterrompue d'aide humanitaire"
La Jordanie accueille mercredi une rencontre réunissant le roi Abdallah II et les présidents égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, pour discuter des « dangereux développements » à Gaza et la « situation en Cisjordanie », a annoncé le palais royal jordanien mardi soir.
Le sommet tripartite se tiendra à Aqaba (sud) dans le cadre des « efforts déployés par la Jordanie afin de coordonner les positions arabes pour obtenir un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza et la livraison ininterrompue d’aide humanitaire », selon un communiqué.
Abdallah II avait appelé dimanche les Etats-Unis à faire pression sur Israël pour obtenir un « cessez-le-feu immédiat », soulignant notamment la nécessité de mettre fin à la « tragique crise humanitaire dans la bande de Gaza », en recevant le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, en tournée dans la région.
Les organisations internationales alertent sur le désastre sanitaire à Gaza, où 85% de la population a été déplacée, et où l’aide humanitaire arrive en quantité insuffisante, notamment via le point de passage de Rafah, situé entre la bande de Gaza et l’Egypte, pays médiateur incontournable dans le conflit israélo-palestinien.
Dimanche, le souverain jordanien avait d’autre part mis en garde contre les « répercussions catastrophiques » d’une poursuite des hostilités et dénoncé « les actes de violence commis par des colons extrémistes contre les Palestiniens », en Cisjordanie notamment, où le conflit a aussi fait monter la violence à un niveau inédit depuis près de vingt ans.
A Tel-Aviv, Antony Blinken a appelé mardi Israël à épargner les civils palestiniens dans sa guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza, entrée dimanche dans son quatrième mois et faisant plus de 23 210 morts dans le territoire palestinien. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Sa tournée, qui doit encore le conduire mercredi en Cisjordanie et en Egypte, vise notamment à essayer d’éviter un débordement du conflit dans la région et empêcher « un cycle sans fin de violences ».
Répondant à une question sur l’extension possible du conflit, Blinken déclare que les alliés régionaux lui ont dit que « l’escalade n’est dans l’intérêt de personne ».
« Personne ne veut voir s’ouvrir d’autres fronts dans ce conflit », ajoute-t-il, précisant que « les pays de la région usent de leur influence pour s’assurer que cela ne se produise pas ».
« Nous soutenons fermement l’idée que les Israéliens ont besoin de sécurité pour pouvoir retourner chez eux dans le nord d’Israël », déclare Blinken.
« De même, nous pensons, tout comme le gouvernement israélien, que la voie diplomatique est le meilleur moyen d’assurer cette sécurité », poursuit-il.
« Si nos forces sont menacées ou attaquées, nous prendrons les mesures qui s’imposent et nous réagirons », promet Blinken, interrogé sur les attaques contre les troupes américaines dans la région.