Israël en guerre - Jour 474

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Israël prévoit de déplacer les civils de Rafah vers 15 camps le long de la côte – WSJ

Israël aurait présenté à l'Égypte un plan visant à évacuer les civils vers des "villes de tentes" ; plusieurs projets sont à l'étude, selon le bureau de Netanyahu

Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Des Palestiniens inspectant les dégâts causés à l’immeuble où deux otages israéliens étaient détenus avant d'être secourus lors d'une opération des forces de sécurité israéliennes à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 12 février 2024. (Crédit : Saïd Khatib/AFP)
Des Palestiniens inspectant les dégâts causés à l’immeuble où deux otages israéliens étaient détenus avant d'être secourus lors d'une opération des forces de sécurité israéliennes à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 12 février 2024. (Crédit : Saïd Khatib/AFP)

Alors que la communauté internationale s’inquiète de plus en plus du projet de l’armée israélienne de pénétrer dans la ville de Rafah, à l’extrême sud de la bande de Gaza, Israël a élaboré un plan d’évacuation pour les civils le long de la côte, selon un article publié mardi.

Selon le Wall Street Journal, le plan prévoit 15 sites contenant chacun 25 000 tentes à travers la bande de Gaza, depuis la limite sud de la ville de Gaza jusqu’à la zone d’al-Mawasi, au nord de Rafah.

Israël a présenté le plan à l’Égypte ces derniers jours, selon le journal.

Un fonctionnaire du bureau du Premier ministre a déclaré au Times of Israel que plusieurs plans étaient en cours de discussion, mais qu’aucun n’avait encore été approuvé.

Rafah, qui se trouve à la frontière entre Gaza et l’Égypte, est la cible de la prochaine opération de Tsahal, selon les dirigeants israéliens. Les États-Unis et leurs alliés régionaux ont mis en garde contre les dangers humanitaires que représenterait l’entrée de l’armée dans la ville, qui abrite plus d’un million de réfugiés gazaouis.

Au cours du week-end, le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est engagé à fournir un « passage sécurisé » aux civils quittant Rafah, sans préciser où iraient les nombreuses personnes massées près de la frontière avec l’Égypte.

Des Palestiniens déplacés par l’incursion terrestre israélienne contre le Hamas dans la bande de Gaza installant un camp de tentes dans la zone d’al-Mawasi, le 7 décembre 2023. (Crédit : Fatima Shbair/AP Photo)

Citant des responsables égyptiens, le Wall Street Journal indique qu’Israël s’attend à ce que les camps, qui comprendraient des installations médicales, soient financés par les États-Unis et des partenaires arabes.

Juliette Touma, porte-parole de l’Office controversé de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), a déclaré mardi qu’elle n’avait pas été informée d’un quelconque plan d’évacuation israélien et qu’elle n’en faisait pas partie.

« Où allez-vous évacuer les gens, car aucun endroit n’est sûr dans la bande de Gaza, le nord est en ruines, criblé de bombes non explosées, c’est pratiquement invivable », s’est-elle exclamée. « Trop c’est trop. Toute nouvelle escalade serait absolument apocalyptique. »

Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir et le Premier ministre Benjamin Netanyahu rencontrant les troupes qui ont participé à l’opération de sauvetage des otages à Gaza, le 12 février 2024. (Crédit : Kobi Gideon/GPO)

Les Nations unies « ne participeront pas » au déplacement forcé des Palestiniens vivant actuellement à Rafah, a déclaré la veille le porte-parole du secrétaire général Antonio Guterres.

Netanyahu aurait estimé que, compte tenu de la pression internationale, Israël n’a plus qu’un mois pour mener à bien son opération à Rafah, qui vise à démanteler les derniers bataillons opérationnels du groupe terroriste palestinien du Hamas dans la bande de Gaza.

Selon un reportage de la Douzième chaîne, le Premier ministre a récemment déclaré au cabinet de guerre restreint que l’opération devra être achevée avant le Ramadan, qui commence aux alentours du 10 mars et tend à être une période de tensions accrues dans la région.

La semaine dernière, le bureau du Premier ministre a annoncé que Netanyahu avait demandé à Tsahal d’élaborer un plan d’évacuation des civils à Rafah afin que l’opération puisse avancer.

Des soldats israéliens conduisant un char à la frontière avec la bande de Gaza, dans le sud d’Israël, le 13 février 2024. (Crédit : Ariel Schalit/AP Photo)

L’annonce du cabinet du Premier ministre est survenue alors que les États-Unis ont averti qu’Israël n’avait toujours pas présenté de preuve d’une planification sérieuse d’une telle opération pour garantir que les civils seraient tenus à l’écart des dangers et qu’un tel manquement risquait d’entraîner un « désastre« .

Mardi, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, qui se rendra en Israël mercredi, a exprimé son inquiétude face à l’incursion imminente. Elle a déclaré qu’Israël avait le droit de se défendre contre le terrorisme, mais que cela ne signifiait pas l’expulsion de la population.

Les ministres des Affaires étrangères canadien et britannique ont également exprimé lundi leur inquiétude à propos d’une opération menée à Rafah.

Le président américain Joe Biden est soumis à une pression intérieure croissante pour pousser Israël à un cessez-le-feu dans sa guerre contre le Hamas, qui en est à son cinquième mois, bien que lui et d’autres responsables américains aient continué à défendre le droit d’Israël à se défendre à la suite des attaques désastreuses menées par le groupe terroriste le 7 octobre.

Le porte-parole du Conseil national de sécurité des États-Unis, John Kirby, lors du briefing quotidien, à la Maison Blanche, à Washington, le 31 janvier 2024. (Crédit : Mandel Ngan/AFP)

Mardi, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, a souligné que les États-Unis « n’avaient jamais dit qu’ils ne pouvaient pas aller à Rafah pour déloger le Hamas. Le Hamas reste une menace viable pour le peuple israélien. Les Israéliens et l’armée israélienne vont incontestablement poursuivre leurs opérations contre les dirigeants et les infrastructures [du groupe terroriste palestinien], comme cela se doit ». « Nous ne voulons pas d’un nouveau 7 octobre. »

« Ce que nous avons dit », a poursuivi Kirby, « c’est que nous ne pensons pas qu’il soit souhaitable d’intervenir massivement à Rafah sans un plan adéquat, exécutable, efficace et crédible pour la sécurité de plus d’un million de Palestiniens qui se sont réfugiés à Rafah. Ils ont quitté le nord, et ils sont manifestement allés au sud de Khan Younès pour essayer d’échapper aux combats. Israël a donc l’obligation de s’assurer qu’il peut les protéger ».

Alors qu’Israël planifiait l’évacuation des civils de Rafah, de hauts responsables israéliens se trouvaient au Caire mardi pour discuter d’un cadre qui permettrait la libération des otages détenus par les groupes terroristes à Gaza et l’instauration d’une trêve prolongée. Des hauts fonctionnaires des États-Unis, de l’Égypte et du Qatar se trouvent également dans la capitale égyptienne pour reprendre les négociations sur un accord en trois phases qui comprendrait une pause de six semaines dans les combats.

Un accord offrirait un répit après quatre mois de guerre à Gaza, déclenchée lorsque des terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tuant près de 1 200 personnes, principalement des civils, tout en prenant 253 otages de tous âges, en commettant de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle. La plus jeune victime avait 10 mois tandis que le plus jeune otage a un an.

En réponse à cette attaque, la plus meurtrière de l’histoire du pays et la pire menée contre des Juifs depuis la Shoah, Israël a juré d’anéantir le Hamas et de mettre fin à son règne de seize ans, et a lancé une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza, qui a commencé le 27 octobre.

Plus de 28 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.

Tsahal dit avoir éliminé 10 000 terroristes palestiniens dans la bande de Gaza, en plus des quelque 1 000 terroristes qui ont pris d’assaut Israël le 7 octobre.

L’équipe du Times of Israel et Reuters ont contribué à cet article.

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