Israël en guerre - Jour 563

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Israël rejette catégoriquement les accusations de « campagne de famine ciblée » à Gaza

Jérusalem rappelle qu'elle facilite l'acheminement de grandes quantités d'aide et que plusieurs prédictions de famine formulées par des études indépendantes se sont avérées fausses

Un garçon pousse un fauteuil roulant transportant des bidons d'eau devant les décombres de bâtiments détruits dans une rue de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 8 juillet 2024. (Crédit : Bashar Taleb/AFP)
Un garçon pousse un fauteuil roulant transportant des bidons d'eau devant les décombres de bâtiments détruits dans une rue de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 8 juillet 2024. (Crédit : Bashar Taleb/AFP)

Des experts des droits de l’homme de l’ONU ont cette fois accusé Israël de mener une « campagne de famine ciblée », qui entraîne la mort d’enfants à Gaza, ce qu’Israël a immédiatement contesté.

« Nous déclarons que la campagne de famine intentionnelle et ciblée d’Israël contre le peuple palestinien est une forme de violence génocidaire et a entraîné une famine dans toute la bande de Gaza », ont indiqué mardi dix experts indépendants des Nations Unies dans un communiqué.

« Trente-quatre Palestiniens sont morts de malnutrition depuis le 7 octobre, la majorité étant des enfants », ont assuré les experts, nommés par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, mais qui ne parlent pas au nom de l’ONU.

Les Nations unies n’ont pas officiellement déclaré la famine dans la bande de Gaza, mais pour ces spécialistes, dont le rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation, Michael Fakhri, il n’y a « pas de doute » que la famine s’est propagée du nord de Gaza au centre et au sud du territoire.

La mission israélienne auprès de l’ONU à Genève, a vivement contesté ces déclarations accusant « M. Fakhri, et de nombreux soi-disant ‘experts’ qui se sont joints à sa déclaration » d’être « coutumiers tant de la désinformation que du soutien à la propagande du Hamas et de protéger l’organisation terroriste de tout examen minutieux. »

Selon le rapport du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) publié le 25 juin, sur lequel se basent les agences des Nations unies, l’accès à l’aide humanitaire a permis d’éviter la famine redoutée dans la précédente évaluation publiée en mars, a rappelé la mission israélienne.

« Depuis le début de la guerre, plus de 565 000 tonnes de nourriture sont entrées à Gaza », a argué mardi la mission israélienne accusant les militants du Hamas de « voler » et de « dissimuler intentionnellement l’aide aux civils ».

Des enfants font la queue avec des casseroles pour recevoir de l’aide alimentaire dans une cuisine de l’école Abu Zeitun gérée par l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) à Jabaliya dans le nord de la bande de Gaza, le 13 juin 2024. (Crédit : Omar Al-Qattaa/AFP)

Le rapport de l’IPC indique également que les prévisions de mars par les agences des Nations unies concernant l’extension de la famine se sont avérées exagérées.

Tout au long de la guerre, Israël a progressivement intensifié l’acheminement de l’aide humanitaire par les multiples points de passage vers Gaza, au nord et au sud. Mais les ONG affirment que la distribution à l’intérieur de la bande de Gaza prend du retard en raison de l’anarchie qui règne dans le territoire et du manque de sécurité des équipes.

Les allégations de famine « imminente » ont constitué un élément central des procédures juridiques engagées contre la conduite par Israël de la guerre contre le Hamas devant la Cour internationale de justice et la Cour pénale internationale de La Haye, cette dernière ayant accusé le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Yoav Gallant de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité pour avoir prétendument utilisé la famine comme méthode de guerre contre les Palestiniens.

Dans ce contexte, l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza est devenu une préoccupation majeure et les agences des Nations unies et certains groupes d’aide ont reproché à Israël de ne pas laisser entrer suffisamment d’aide et de ne pas en faire assez pour faciliter son transfert vers la population gazaouie.

Israël a toujours affirmé qu’il avait facilité le transfert de dizaines de milliers de camions d’aide contenant suffisamment de nourriture pour répondre aux besoins nutritionnels des habitants de la bande de Gaza, et a reproché aux Nations unies de ne pas intensifier leurs opérations de logistique et de distribution. Des responsables israéliens ont signalé que l’aide s’accumulait du côté de Gaza aux postes-frontières, et que les agences refusaient de la distribuer par crainte de pillages et de violences.

Jeremy Sharon a contribué à cet article.

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