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Israël suspend ses liens avec le Haut-Commissariat aux droits de l’homme à l’ONU

Le ministre des Affaires étrangères a déclaré prendre cette mesure "exceptionnelle et radicale" en réaction aux "services rendus au BDS" par le bureau de Michelle Bachelet

Raphael Ahren est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Michelle Bachelet Haut-Commissaire au droits de l'Homme à l'ONU, à Genève, le 20 mars 2019. (Crédit : Fabrice Coffrini/AFP)
Michelle Bachelet Haut-Commissaire au droits de l'Homme à l'ONU, à Genève, le 20 mars 2019. (Crédit : Fabrice Coffrini/AFP)

Le ministère israélien des Affaires étrangères a annoncé mercredi la suspension de ses liens avec le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, quelques heures après que l’organe onusien a publié une liste de 112 firmes israéliennes opérant en Cisjordanie.

Le ministre des Affaires étrangères Israel Katz a déclaré qu’il avait donné l’ordre de prendre cette mesure « exceptionnelle et radicale » en réaction aux « services rendus au BDS » par le bureau de Michelle Bachelet, en référence au mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS).

Le bureau de Katz a fait savoir qu’il protégerait les entreprises opérant en Israël.

On ignore quelles répercussions concrètes aura cette décision. Le bureau du commissaire a des représentants en poste en Israël, mais ces derniers ne sont pas connus pour avoir de bonnes relations de travail avec les diplomates israéliens. Mercredi soir, les officiels israéliens ont simplement fait savoir que leurs demandes éventuelles ne recevraient pas de réponse à partir d’aujourd’hui.

Plus tôt dans la journée de mercredi, la Commission a publié de manière inattendue cette « liste noire », qui était en cours d’élaboration depuis mars 2016, lorsque le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, basé à Genève, a adopté une résolution appelant à la création d’une base de données des entreprises promouvant ou maintenant les implantations israéliennes.

Israël a tancé mercredi la diffusion par l’ONU de cette liste et a condamné l’instance onusienne chargée de sa création, tout en promettant de protéger les intérêts financiers des entreprises répertoriées.  L’initiative a été saluée par les Palestiniens, qui ont célébré « une victoire du droit international ».

Quatre-vingt-quatorze des 112 entreprises figurant sur la liste sont israéliennes, comprenant toutes les grandes banques, les sociétés de transport public Egged et Israel Railways Corporation, et les géants des télécommunications Bezeq, HOT et Cellcom. Elle répertorie également des entreprises de taille moyenne telles que la chaîne de restaurants Café Café et Angel Bakeries.

Sur les 18 sociétés étrangères, six sont basées aux États-Unis, quatre aux Pays-Bas, trois au Royaume-Uni, trois en France, une au Luxembourg et une en Thaïlande. Il s’agit de Motorola, Airbnb, Trip Advisor, Expedia et General Mills (USA), Alstom (France) et Greenkote (Royaume-Uni).

Dans un communiqué, le ministre des Affaires étrangères a qualifié la liste de « reddition honteuse face aux pressions des pays et des organisations » qui, selon lui, veulent nuire à Israël. Il a également affirmé qu’en publiant cette liste, le conseil des Droits de l’Homme avait rejoint le mouvement de boycott anti-Israël, mais a souligné que cette liste n’était pas contraignante d’un point de vue légal.

« La décision de la commissaire [Michelle Bachelet] de poursuivre la ligne anti-Israël du Conseil des droits de l’Homme est une tache sur le bureau du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme », a dénoncé Katz. « Avec cette annonce, la commissaire est devenue une partenaire et un outil du mouvement de boycott, bien que la ‘liste noire’ n’ait aucune conséquence juridique tangible », a-t-il déclaré.

Cette instance des Nations unies est composée de pays qui « ne connaissent pas la signification des droits de l’Homme », a poursuivi le ministre des Affaires étrangères. « Depuis sa création, le conseil n’a pas fait un seul pas significatif vers la préservation des droits de l’Homme, mais a plutôt servi à protéger certains des régimes les plus discriminatoires du monde ».

En acceptant de publier la liste, Michelle Bachelet « a gâché une occasion de préserver la dignité de l’ONU et de sauver ce qui restait de l’intégrité du conseil et de la commission », a accusé le ministre, menaçant de « graves conséquences » sur les futures relations d’Israël avec ces institutions.

« L’État d’Israël ne tolérera pas cette politique discriminatoire anti-Israël et prendra des mesures pour empêcher la mise en œuvre de ce genre de décisions », a-t-il assuré.

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