Israël en guerre - Jour 474

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Découverte d’un nouveau tronçon de l’aqueduc de Jérusalem, vieux de 2 000 ans

Les fouilles menées à Armon Hanatziv ont révélé la présence d'un segment de 40 mètres de l'aqueduc, long de 21 kilomètres, utilisé jusqu’à la période du mandat britannique

Amanda Borschel-Dan édite la rubrique « Le Monde Juif »

Photo aérienne de l’aqueduc à faible pente, dans le quartier d’Armon Hanatziv, à Jérusalem. (Crédit : Alexander Wiegmann, Autorité des antiquités d’Israël)
Photo aérienne de l’aqueduc à faible pente, dans le quartier d’Armon Hanatziv, à Jérusalem. (Crédit : Alexander Wiegmann, Autorité des antiquités d’Israël)

Des fouilles récentes, menées dans le quartier Armon Hanatziv de Jérusalem ressuscitent l’antique aqueduc de bas niveau, vieux de 2 000 ans qui apportait l’eau au mont du Temple depuis les piscines de Salomon près de Bethléem, situées à 21 kilomètres de là.

Utilisé jusqu’au mandat britannique, date à laquelle l’a supplanté la pompe électrique, le segment nouvellement découvert de l’aqueduc datant de l’ère hasmonéenne, long d’environ 40 mètres, sera conservé et intégré dans un parc de quartier développé en coopération avec la municipalité de Jérusalem et la Moriah Jerusalem Development Corporation.

« C’est un véritable monument historique au sein de la ville », a déclaré l’archéologue Yaakov Billig, expert en aqueducs anciens, au Times of Israel dimanche, le jour de Yom Yeroushalayim.

Il a été utilisé et (plus ou moins) entretenu par des autorités successives, a déclaré Billig, représentatives des trois principales religions monothéistes, jusqu’à la fin de l’Empire ottoman. Il a ensuite a commencé à se fissurer et se détériorer.

Dans la mesure où il a été utilisé jusqu’à récemment, les chercheurs modernes connaissent bien son emplacement. Il figure d’ailleurs sur les cartes de Jérusalem datant de l’époque ottomane. Lors de fouilles menées par Alexander Wiegmann, de l’Autorité Israélienne des Antiquités, la terre et le remblai ont été retirés de la nouvelle section, bientôt ouverte aux visiteurs.

L’archéologue Yaakov Billig, de l’Autorité Israélienne des Antiquités (Crédit : Yaniv Berman, Autorité Israélienne des Antiquités)

Billig a précisé que ces nouvelles fouilles n’étaient pas uniquement motivées par une certaine nostalgie. Les chercheurs s’étonnent, et s’émerveillent même, de la précision avec laquelle l’ouvrage a été construit, dans l’Antiquité, sans recours au GPS ou aux méthodes de calcul modernes.

La construction de l’aqueduc de bas niveau date d’environ 100 avant notre ère, a expliqué Billig, pour répondre aux besoins de la population sur le mont du Temple. Sur le plan de la technologie, c’était extrêmement audacieux pour l’époque, a-t-il déclaré.

« Par rapport à ce existait auparavant, cela a constitué une vraie révolution », a déclaré Billig. Auparavant, les habitants de Jérusalem « devaient soit descendre jusqu’à la source et ramener l’eau chez eux », soit gérer l’eau de pluie captée par des citernes, sous leur maison. Ces citernes étaient remplies d’eau de pluie qui ne serait pas reconstituée avant la prochaine saison des pluies.

Photo aérienne de l’aqueduc à faible pente, dans le quartier d’Armon Hanatziv, à Jérusalem. (Crédit : Alexander Wiegmann, Autorité des antiquités d’Israël)

Avec l’avènement de la pompe électrique, « comme beaucoup de choses anciennes, l’aqueduc est tombé en désuétude ». Billig a expliqué que l’aqueduc avait nécessité beaucoup d’entretien tout au long de son histoire.

« Lorsque les autorités étaient assez fortes, et avaient le budget et l’intérêt pour le faire, cela faisait clairement la différence pour l’approvisionnement de la ville en eau. Lorsque les autorités locales étaient faibles, les bergers de passage creusaient par exemple des trous dans l’aqueduc afin d’abreuver leurs troupeaux. Les journaux du 19e siècle regorgent d’articles relatant des pannes dans l’adduction d’eau ou des réparations de conduites.

Photo aérienne de l’aqueduc à faible pente, dans le quartier d’Armon Hanatziv, à Jérusalem. (Crédit : Alexander Wiegmann, Autorité des antiquités d’Israël)

« Il y a environ 100 ans, une invention – l’électricité – a permis de pomper l’eau en haut de la colline », a ajouté Billig, après quoi les autorités locales « se sont totalement désintéressées de l’aqueduc », le laissant disparaitre sous les débris, sur un sol érodé.

« Chaque saut technologique est révolutionnaire et permet d’accéder à davantage d’eau, une eau de meilleure qualité, ce qui relègue les solutions d’hier dans l’oubli», a conclu Billig, évoquant la nouvelle technologie de dessalement. « Aujourd’hui, il n’y a plus de menace de pénurie d’eau, alors que le risque était réel, il y a de cela encore quelques années. »

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