Jérusalem : le pianiste Daniel Barenboim appelle à une « solution humaine »
La décision de Trump "est la dernière d’une série de graves décisions dans le conflit israélo-palestinien," le musicien prend position dans une tribune dans Le Monde
La décision de Donald Trump de reconnaître Jerusalem comme capitale d’Israël n’en finit pas de susciter des réactions émanant des milieux politiques, religieux et même artistique.
Ainsi pour le pianiste et chef d’orchestre Daniel Barenboim « cette question est particulièrement importante parce que le conflit israélo-palestinien est différent de centaines d’autres conflits dans l’histoire de l’humanité, » analyse-t-il dans une tribune parue dans le journal Le Monde.
« En règle générale, un conflit a lieu entre deux nations ou deux groupes ethniques qui s’affrontent à propos de frontières ou de ressources, comme l’eau ou le pétrole, explique-t-il. Mais dans le cas du conflit israélo-palestinien, il ne s’agit pas d’un conflit entre deux nations ou deux Etats, mais entre deux peuples, qui sont tous deux absolument convaincus d’avoir un droit sur le même petit morceau de terre et qui veulent y vivre – de préférence sans l’autre. C’est pourquoi ce conflit ne saurait être résolu de manière militaire ou purement politique. Il doit y avoir une solution humaine ».
L’artiste de nationalité argentine et israélienne (mais il dispose également de papiers palestiniens) est un musicien chez qui l’engagement politique est mélé à sa pratique artistique : à l’origine du premier concert de musique wagnérienne en Israël en 2001, il est également le créateur d’un orchestre israelo-palestinien.