Judo/Tournoi des six nations: L’Hatikva résonne à Abou Dhabi pour l’Israélien
Sagi Muki remporte l'or ; Miri Regev, première ministre israélienne à participer officiellement à une compétition dans un pays arabe
Le judoka israélien Sagi Muki a remporté la médaille d’or au Grand Chelem d’Abou Dhabi. L’hymne national israélien a donc été joué pour la première fois aux Émirats arabes unis.
La ministre de la Culture et des Sports Miri Regev, présente dans le pays arabe, a été émue aux larmes au moment de donner la médaille à Muki.
MUST WATCH!
The Israeli national anthem, the #Hatkivah being played for Israeli Judoka Sagi Muki in ABU DHABI! pic.twitter.com/tT675Ztk2G
— We Stand With Israel (@SussexFriends) October 28, 2018
L’athlète israélien a battu le belge Matthias Casse chez les moins de 81 kg et a gagné le titre lors de ce tournoi international.
First gold medal ????for Israel ????????at the #Judo???? Grand Slam tournament which is held in Abu Dhabi!
Sagi Muki just won the gold at the 81kg weight class! Congrats! pic.twitter.com/ra8gRAMUJV
— Ofir Gendelman (@ofirgendelman) October 28, 2018
La compétition a permis aux athlètes israéliens de concourir pour la première fois avec leurs symboles nationaux.
C’est la première fois qu’un ministre israélien se rend à un événement sportif dans le Golfe persique, selon des officiels israéliens.
C’est également la première fois qu’une délégation israélienne participe à cette compétition sous son drapeau national. En juillet, la Fédération internationale de judo (FIJ) avait averti les organisateurs du Grand Chelem d’Abou Dhabi qu’ils annuleraient la compétition si elle ne permettait pas à tous les athlètes, notamment israéliens, de participer sur un pied d’égalité.
Abou Dhabi ne reconnaissant pas l’Etat hébreu, Israël et les Emirats Arabes Unis n’ont aucune relation diplomatique. La participation d’athlètes israéliens à des compétitions internationales donne régulièrement lieu à des réactions hostiles et des décisions de boycott de la part d’organisations ou de sportifs arabes ou musulmans (souvent iraniens).
En 2017, les judokas israéliens avaient participé au Grand Chelem d’Abou Dhabi, portant des kimonos neutres, sans les initiales ISR, les trois lettres désignant Israël dans les compétitions sportives. Ce sigle avait été remplacé par celui de la FIJ.
Quand l’Israélien Tal Flicker avait remporté une médaille d’or, c’est l’hymne de la FIJ qui avait retenti, et non pas celui d’Israël. C’était également le drapeau de la fédération, et non pas celui frappé de l’étoile de David, qui avait été hissé.
« Je suis très fière d’être ici à Abou Dhabi pour représenter Israël avec l’équipe de judo et notre drapeau », a écrit Mme Regev sur sa page Facebook. « J’espère que nous remporterons une médaille d’or et que nous vivrons le moment palpitant d’entendre jouer la Hatikvah dans l’arène d’Abou Dhabi », a-t-elle déclaré, faisant référence à l’hymne national israélien. Voilà qui est chose faite.
Trois judokas israéliens ont remporté la médaille de bronze samedi, la première journée du Grand Chelem d’Abou Dhabi, et Miri Regev a décerné les médailles de l’une des catégories.
La visite de Mme Regev aux Emirats Arabes Unis, qui a débuté jeudi, a coïncidé avec la visite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans le sultanat d’Oman voisin, la première pour un dirigeant israélien depuis 1996.
Le même jour, une délégation israélienne de gymnastique était au Qatar pour les championnats du monde qui se déroulent à Doha.
Lundi, le ministre israélien des Communications Ayoub Kara devait se rendre à Dubaï où il représentera Israël lors d’une conférence internationale sur la cybersécurité, a annoncé son bureau.