Knesset : Des élus d’extrême-droite accusent une élue arabe d’apologie du terrorisme
Pourtant sanctionnée et poussée vers la sortie, la députée Khatib-Yassin s'est présentée à une audience de la commission des Finances, déclenchant l'ire des députés Sokot et Kroizer

Les députés ultra-nationalistes Zvi Sokot (HaTzionout HaDatit ) et Yitzhak Kroizer (Otzma Yehudit) sont entrés en conflit lundi avec la députée Iman Khatib-Yassin (Raam), accusant la législatrice arabe de soutenir le terrorisme et de nier les atrocités commises par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre dernier.
Lors d’une discussion sur le budget amendé de 2024 au sein de la commission des Finances de la Knesset, Sokot a qualifié Khatib-Yassin « d’ennemie et de partisane du terrorisme », tandis que Kroizer a déclaré qu’elle devrait avoir « honte » de se montrer dans l’enceinte de la Knesset.
« Vous avez dit ‘nous ne violons pas les femmes' », ont affirmé Sokot et Kroizer, conduisant Khatib-Yassin à rétorquer que ces derniers sont « racistes » et « fascistes ».
« Lorsque nous disons ‘ensemble nous gagnerons’, cela signifie que nous vous battrons, vous êtes des partisans du terrorisme », a déclaré Sokot.
עימות בועדת הכספים בין הח"כים צבי סוכות, יצחק קרויזר ומשה סולומון לח"כים הערבים, ח"כ טיבי: "אתם שני מנוולים. ידיכם מגואלות בדם של ה7.10" ח"כ סוכות: "אתם אויב ותומכי טרור". pic.twitter.com/aRA36UJFmM
— חזקי ברוך (@HezkeiB) February 12, 2024
En novembre dernier, la commission d’éthique de la Knesset avait sanctionné Khatib-Yassin parce qu’elle avait « nié les atrocités » commises par le Hamas. Sous la pression de démissionner de son parti, Khatib-Yassin avait présenté ses excuses pour avoir déclaré que les vidéos diffusées par l’armée israélienne sur les atrocités commises par le Hamas ne montraient pas de « viols de femmes » ni de « massacres de bébés ».
Le budget actuel a fait l’objet de critiques de la part des députés arabes parce qu’il réduit d’environ 15 % le financement d’un plan quinquennal destiné à favoriser l’intégration sociale et économique des Israéliens arabes.
Selon la chaîne publique israélienne Kan, l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet et le Conseil de sécurité nationale ont averti le mois dernier que ces réductions pourraient « intensifier les risques d’une flambée de violence ».
La semaine dernière, le plénum de la Knesset a adopté en lecture préliminaire un projet de loi criminalisant la négation, la minimisation ou la célébration de l’attaque du 7 octobre menée par le groupe terroriste palestinien du Hamas contre le sud d’Israël, qui a fait plus de 1 200 morts et lors de laquelle plus de 240 personnes ont été prises en otage et emmenées à Gaza.