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Kohavi rencontre de hauts-responsables militaires et de la Défense au Maroc

Le chef d'État-major a été accueilli par une garde d'honneur et des officiels à son atterrissage à Rabat, lundi soir ; une manifestation a eu lieu pour dénoncer sa visite

Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Le chef d’État-major de l’armée israélienne, Aviv Kohavi, a été accueilli mardi matin par des responsables marocains de la Défense et par une garde d’honneur après son atterrissage dans cette nation d’Afrique du nord, dans la soirée de lundi.

Kohavi est le premier chef d’État-major à visiter le Maroc dans le cadre d’un voyage officiel.

Il a rencontré mardi le ministre marocain des Finances Abdellatif Loudiyi, le chef des forces royales armées Belkhir El Farouk, le chef de l’administration des renseignements marocains Brahim Hassani ainsi que d’autres hauts-responsables de la Défense.

Pendant les discussions, les Marocains ont exprimé leur « intérêt à l’égard de la mise en place de projets industriels de défense conjoints au Maroc », a dit le chef de l’armée du royaume chérifien dans un communiqué.

« Les rencontres ont permis d’évoquer les opportunités de coopération militaire, que ce soit en matière d’exercice ou de formation, ainsi que dans les domaines opérationnels et de renseignement », a expliqué Tsahal dans un communiqué distinct.

« Les officiels ont noté les liens historiques et culturels entre les deux nations et leurs intérêts communs au Moyen-Orient », a continué l’armée israélienne.

Auparavant, Kohavi s’est rendu au mausolée du roi Muhammed V où il a déposé une gerbe au nom de Tsahal et de l’État juif et où il a signé le livre d’or.

Le chef d’État-major Aviv Kohavi dépose une gerbe au mausolée du roi Mohammad V à Rabat, Morocco, au Maroc, le 19 juillet 2022. (Crédit : Armée israélienne)

Kohavi a fait le voyage en compagnie du commandant de la coopération militaire internationale, le général Effie Defrin, et du responsable de la division de recherche des renseignements, le général Amit Saar.

A son arrivée dans le pays, quelques dizaines de personnes se sont rassemblées à Rabat pour protester contre sa visite, brandissant des panneaux et brûlant des photos à son effigie.

« L’objectif de cette visite est d’apprendre les uns des autres, de partager nos connaissances et elle entre dans le cadre de l’initiative plus générale prise par l’armée israélienne qui souhaite élargir la coopération militaire avec les autres pays », a indiqué un porte-parole de Tsahal.

« Cette visite vient s’ajouter à des rencontres et à des coopérations récentes entre les deux pays dans le cadre du renforcement de la coopération militaire-sécuritaire entre l’État d’Israël et le royaume du Maroc », a-t-il ajouté.

Au mois de novembre dernier, le ministre de la Défense, Benny Gantz, avait signé à Rabat un protocole d’accord avec son homologue marocain – le tout premier accord de ce type conclu entre l’État juif et un pays arabe.

L’accord avait formalisé les liens en matière de Défense entre les deux pays, permettant une coopération plus fluide et facilitant pour Israël les ventes d’armes au royaume chérifien.

Avec la signature de ce protocole d’accord, les ministères de la Défense et les armées des deux États peuvent dorénavant échanger plus aisément les uns avec les autres et partager des renseignements tandis que dans le passé, une telle communication n’était possible qu’à travers les services de renseignement.

Le chef d’État-major israélien Aviv Kohavi, à droite, rencontre l’inspecteur-général des Forces royales armées à Rabat, le 19 juillet 2022. (Crédit : Armée israélienne)

Au mois de mars, de hauts-responsables militaires avaient effectué leur premier voyage officiel au Maroc et les deux parties avaient conclu un accord portant sur la collaboration entre les deux armées. Le mois dernier, des officiers israéliens et des représentants du ministère de la Défense ont pris part à l’exercice militaire « African Lion 2022 », le plus large sur le continent africain, coorganisé par le Maroc et les Etats-Unis, en tant qu’observateurs.

Scellée avec la bénédiction de Washington, cette alliance stratégique et militaire suscite la défiance de l’Algérie, rivale régionale du Maroc et soutien de la cause palestinienne, qui a fustigé « l’arrivée à présent de ‘l’entité sioniste’ à nos portes ».

Au début de l’année, Kohavi s’était rendu à Bahreïn – une première, là encore – et il y aurait rencontré son homologue qatari, malgré les relations limitées entre les deux pays.

Bahreïn, les Émirats arabes unis et le Maroc ont normalisé leurs relations avec l’État juif en 2020.

En l’absence de Kohavi, c’est le vice-chef d’État-major, le général Herzi Halevi, qui assumera les responsabilités de son supérieur en Israël, a précisé Tsahal.

L’AFP a contribué à cet article.

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